Arcs-en-ciel
Colonne Héraclite
Articles
Paul Richer, parrain virtuel de Neuroland-Art Rhétorique du caméléon Chroniques de l'arc-en-ciel Chroniques de l'arc-en-ciel : V-Junon et Argus
Chroniques de l'arc-en-ciel : VI-la femme à la balance
Chroniques de l'arc-en-ciel -VIII De Newton à Goethe Chroniques de l'arc-en-ciel : X-Synesthésies Conférences
Conférences Neuropsy
Conférences de Montréal
Recensions
Projet MNM Histoire de l'albinisme Le touit de Schubert Les pyrosis d'Emilio Campari
Le petit Carton Rouge de Pavu Paprika
Le coup de fourchette de Jean Piffre
La page musicale de Jean-Luc Delut Le Neurone cinéphile de Saïd Bensakel Méchant Léon, pilier du Furibar Lydia Procusto Les aphtères de Vrémon Penau Le rayon des invendus Jouvence
Le cerveau des philosophes
La Rubrique néo-natalogique de Klou de Montsercueil
Souvenirs d'un disque mou Cent ans de Sinistrose Visites
visiteurs visiteurs en ligne Calendrier
Demandez le programme !
14/05/08 Conférence Benoit Kullmann : actualités Parkinson 2008 Café des Arts place Yves Klein Nice 06000 29/05/08 Conférence Jean-Luc Delut : la musique du XIXème siècle : Beethoven 4Bd de Cimiez le Majestic NICE 06000 30/05/08 Conférence Pierre Lemarquis : Musique et Alzheimer Hôpital de Cimiez Nice 06000 14/06/08 Conférence Benoit Kullmann : Paramnésie reduplicative ( Magritte et la neurologie) 15/09/08 Conférences Benoit Kullmann : le concept de maladie neurodégénérative ; la paralysie supranucléaire progressive, naissance et démembrement ; le neurologue, entre dégénérescence cortico-basale et syndrôme cortico-basal : IUGM, Montréal 9H-12h 17/09/08 Conférence Pierre Lemarquis : la cognition motrice à travers l'exemple de Glenn Gould Centre des Sciences de Montreal 22/09/08 Conférences Benoit Kullmann : les démences fronto-temporales ; la chorée de Huntington IUGM, Montréal 9H-12h 23/09/08 Conférences Benoit Kullmann : la démence à corps de Lewy ; les atrophies multi-systémiques ; le neurologue et l'hystérie IUGM, Montréal 9H-12h 2/10/08 Conférence Benoit Kullmann : la neurologie au féminin 21/10/08 Conférence Jean-Luc Delut : la musique du XIXème siècle : Schubert 25/10/08 Conférence Pierre Lemarquis : Musique et Dopamine 2nd World Congress on Controversies in Neurology Athènes 20/11/08 Conférence Benoit Kullmann : variations sur la maladie d'Alzheimer I 12/12/08 Conférence Pierre Lemarquis : De Jean-Sébastien Bach à la Télécommande cérébrale CVCI 13/12/08 Conférence Benoit Kullmann : le sens de la douleur ; Apollon et Marsyas 05/02/09 Conférence Jean-Luc Delut : De Jean-Sébastien Bach à la Télécommande cérébrale CVCI 07/02/09 Conférence Pierre Lemarquis : Musique et Alzheimer 18/04/09 Conférence Benoit Kullmann : Inhibition et créativité 12/05/09 Conférence Michel Borg : Actualités de la maladie de Parkinson 12/05/09 Conférence Benoit Kullmann : Peinture et dopamine 12/05/09 Conférence Pierre Lemarquis : Musique et dopamine 13/06/09 Conférence Benoit Kullmann : de la chéloniophilie 20/06/09 Conférence Benoit Kullmann : Paul Richer et l'environnement artistique de Charcot 04/07/09 Concert Francine Guillouët - De Salvador : Schubert 04/07/09 Conférence Jean-Luc Delut : Schubert 08/07/09 Conférence Oury Monchi : Neuroimagerie fonctionnelle des connexions fronto-striatales : Neuroimaging studies in Parkinson¹s disease. Centre Hospitalier Princesse Grace, Monaco 17 H 09/09/09 Conférence Benoit Kullmann : Fiat Lux : de la musique des sphères aux couleurs de l'arc-en-ciel Dusseldorf 09/09/09 Conférence Pierre Lemarquis : Lux Fiat : Et la lumière fut: "J.S.Bach, du cerveau bien tempéré à la théorie du chaos : cerveau, musique et mathématiques Dusseldorf 19/09/09 Conférence Benoit Kullmann : Magritte et la mémoire 08/10/09 Conférence Benoit Kullmann : l'image, entre virtuel et actuel C.U.M 21 H 26/11/09 Conférence Benoit Kullmann : L'esprit faux : du cerveau des facultés au cerveau des catégories 01/12/09 Conférence Michel Borg : Parkinson et dépression 01/12/09 Conférence Benoit Kullmann : l'art et le prosélytisme de la dépression 03/12/09 Conférence Jean-Luc Delut : Bach III ; rhétorique de la musique 05/12/09 Conférence Philippe Barrès : le What et le Where 05/12/09 Conférence Sandrine Louchart de la Chapelle : mémoires et émotions : « Une nouvelle dimension de la mémoire humaine » 08/12/09 Conférence Benoit Kullmann : douleur et théorie de l'esprit 09/12/09 Conférence Bruno Lussiez : anatomie de la crucifixion (association ARD, invitation du Dr Haiel Alchaar, fondateur) 09/12/09 Conférence Benoit Kullmann : de la poétique à la politique de la douleur (association ARD, invitation du Dr Haiel Alchaar, fondateur) xx/12/09 Conférence Benoit Kullmann : le cerveau est-il une machine ? 16/01/10 Conférence Benoit Kullmann : le regard et l'image mentale 27/02/10 Conférence Pierre Lemarquis : Sérénade pour un cerveau musicien : plasticité neuronale 27/02/10 Conférence Benoit Kullmann : L'esprit faux : un cerveau en matière plastique ? 06/03/10 Conférence Benoit Kullmann : la construction du cerveau, I : de la Vanité à la Prétention, Ajaccio, Corse 25/03/10 Conférence Benoit Kullmann : les démences de type Alzheimer : actualisation des concepts, actualité thérapeutique 10-17/04/10 Conférence Benoit Kullmann : le concept de maladie neurodégénératives : nouvelles perspectives Montréal 10-17/04/10 Conférence Benoit Kullmann : un neurologue en visite au musée de Montréal 24/04/10 Conférence Pierre Lemarquis : Sérénade pour un cerveau musicien, Nice 24/04/10 Conférence Philippe Barrès : Alzheimer et musique Nice 24/04/10 Conférence Michel Borg , D. Bellevy : maladie de Parkinson, voix et chant Nice 24/04/10 Conférence Jean-Luc Delut : psychanalyse de la musique Nice 24/04/10 Conférence Dominique Pringuet : Blues et dépression Nice 24/04/10 Conférence Benoit Kullmann : Les dysprosodies, Nice 5/06/10 Conférence Benoit Kullmann : (ombres au tableau) I renaissance et seconde mort de l'ombre II la naissance de la peinture Séville III contours : le regard en action 18/06/10 Conférence Benoit Kullmann : un fantôme dans le Tableau Neurologique Nîmes 29/06/10 Conférence Benoit Kullmann : les démences de type Alzheimer, Nice 5.07.2010 Conférence Benoit Kullmann : la maladie d'Alzheimer : du mythe à la mystification, Nice 09/09/10 Conférence Pierre Lemarquis : Sérénade pour un cerveau musicien, Mouans Sartoux 11/09/10 Conférence Benoit Kullmann : Le concept de maladie dégénérative (short version) Saint Paul 2.10.2010 Conférence Benoit Kullmann : un cauchemar cognitiviste, Nice 9.11.2010 Conférence Benoit Kullmann : actualité du problème XXX du pseudo-Aristote, Cannes 16.11.2010 Conférence Benoit Kullmann : le concept de maladie neuro-dégénérative (version longue), Nice 9.12.2010 Conférence Benoit Kullmann : l'attention, au delà du symptôme, Paris 13.01.2011 Conférence Benoit Kullmann : Les complications neurologiques du diabète Nice 15.01.2011 Conférence Philippe Barrès: Croyance et Savoir Nice 15.01.2011 Conférence Michel Benoît: Croyance et Suicide Nice 15.01.2011 Conférence Michel Borg : Vrai et Faux mouvements anormaux chez les personnes célèbres Nice 15.01.2011 Conférence Dominique Pringuey : Croyance et Délire Nice 15.01.2011 Conférence Saïd Bensakel: Croyances au cinéma : Diables et Démons Nice 15.01.2011 Conférence Benoit Kullmann : L'incrédulité Nice 28.01.2011 Conférence Philippe Barrès : Troubles précoces du Langage et de la communication Marseille 28.01.2011 Conférence Pierre Bonhomme : Que reste-t-il du syndrome psycho-organique de Bleuler ? Marseille 29.01.2011 Conférence Benoit Kullmann : Préhistoire de la démence Marseille .2011 Conférence Benoit Kullmann : Hommes au bord de la crise de nerf facial Nice 17.II.2011 Conférence Benoit Kullmann : Le concept de maladie dégénérative (very short version) Nice 19.II.2011 Conférence Pierre Lemarquis : aimer Jeff Koons est-il un signe de Maladie d’Alzheimer ? La Celle Conférence Le cerveau des Jésuites revisité I et II Fascination et Sidération La Celle le 19.II.2011 Conférence Le concept de maladie dégénérative (long version) Monaco le 23.III.2011 Conférence Sexe, Grogs and Bacchanal's Bordeaux le 26.III.2011 Conférence Synesthésies Nice le 5.IV.2011 Conférence Le concept de maladie dégénérative (very short version) Nice le 14.IV.2011 Nice Conférence Crise, lorsque les corps, la nature et les sociétés se répondent Nice le 15.IV.2011 Nice Conférence La part du rêve le 7.V.2011 Nice Conférence Jean-Martin Charcot and Paul Richer: Building a bridge between neurology and art. Copenhague le 14.V.2011 Conférence La neurothéologie : comment les neurosciences ont-elles accommodé la théologie le 21.V.2011 Conférence Le cerveau des philosophes : l'École d'Athènes le 23.V.2011 Conférence Expressions de la douleur le 22.VI.2011 Nice Conférence Renoir et la polyarthrite le 25.VI.2011 Cagnes sur mer Conférence Tchaïkowsky : variations sur le thème de l'âme slave le 10.VIII.2011 Santa Reparata, Corse Conférence Approche phénoménologique et anthropologique de la fibromyalgie le 18.IX.2011 Nice Conférence Jean-Martin Charcot and Paul Richer: Building a bridge between neurology and art. Budapest le 24.IX.2011 Conférence Peindre l'altération de la familiarité le 1.X.2011 Monaco (podcast youtube) Conférence Vingt neuf ans après le 1.X.2011 Mougins Conférence consignes d'approche de la méthode phénoménologique le 6.X.2011 Nice Conférence Des passions aux émotions le 7.X.2011 Bordeaux Conférence L'hystérie, fin XIXe siècle le 8.X.2011 Cannes Conférence Lost in Temptations (À la recherche des Tentations perdues de Saint Antoine) Amsterdam, le 22.X.2011 Communication Contribution de Raphaël à l'iconographie épileptologique le 12.XI.2011 Bordeaux Conférence La douleur sur le champ de bataille (Charles Bell, de la douleur au douloureux) 17.XI.2011 Congrès Franco-Maghrébin Nice Conférence Magritte, un peintre neurologique 18.XI.2011 San Remo Conférence Des passions aux émotions : le point de vue du peintre et celui du musicien 19.XI.2011 San Remo Conférence Fibromyalgie le 25.XI.2011 Nice Conférence Fatigue (la naturalisation de la fatigue) le 3.XII.2011 Strasbourg Conférence Narcisse, Echo et le mythe des neurones miroirs le 16.XII.2011 Nice Mamac Cercle Castellion Conférence Neurosciences et liberté le 13.I.2012 Café Philo La Colle sur Loup Conférence Le souffroir le 26.I.2012 Nice D.U. Phénoménologie Conférence Conscience et hallucination (Les hallucinations dans la maladie d'Alzheimer) le 27.I.2012 Congrès du G.R.A.L Marseille Conférence la Volonté, une faculté sans domicile fixe le 4.II.2012 Nice XIVe Journée Neuro-Psychiatrique Conférence L'arc-en-ciel nationaliste Abbaye de la Celle le 18.II.2012 Conférence La douleur et la mémoire Nice le 23.II.2012 Association A.R.D. Conférence Illustration de quelques pathologies neurologiques dans la peinture Majorque le 25.III.2012 Conférence D'une Leçon à l'autre, une théorie de l'imitation fin XIXe Nice le 5.IV.2012 Journées Nationales de Neurologie de Langue Française Conférence Le rêve Nice le 6.IV.2012 Cannes, Université inter-âges Conférence Edgar Poe, la philosophie de l'ameublement le 14.IV.2012 Monaco Conférence Actualité sur les syndromes parkinsoniens 3.V.2012 Nice Conférence le 12.V.2012, Les noces arrangées du génie et de la folie Saint-Tropez Conférence le 13.V.2012, Enquête sur Edgar Poe : travaux pratique sur les liens du génie et de la folie Saint-Tropez Conférence le 22.VI.2012, Le danger Porto Fino Communication le 6.VII.2012 ambigüité de l'expression faciale ; à propos d'une oeuvre de James Ensor Conférence le 7.VIII.2012 De la musique des sphères aux couleurs de l'arc-en-ciel Festival Musica Classica, Santa Reparata di Balagna Conférence le 29.IX.2012 Les disconnections expérimentales Maison du séminaire, Nice Conférence le 23.X.2012 Art et Parkinson : Beckett, Giacometti, l'immobilité, Nice Conférence le 15.XI.2012 Le souffroir Société de Phénoménologie Clinique et de Daseinsanalyse de Nice Conférence Better no brain than bad brain Conférence le 1.XII.2012, Magritte et la sémiotique : un peintre neurologique Nice Conférence le 16.II.2013 Mélomanie de Nietzsche Abbaye de la Celle, Nice Conférence le vendredi 12 Avril 2013 Les maladies de Nietzsche Journée Nietzsche, Nice 2011 Conférence Benoit Kullmann : peinture et philosophie : l'École d'Athènes, Nice 2011 Conférence Benoit Kullmann : peinture et philosophie : un rythme à quatre temps : Aristote et Platon, Héraclite et Démocrite, Nice 2011 Conférence Benoit Kullmann : peinture et philosophie : mais que font les stoïciens, Nice 2011 Conférence Benoit Kullmann : le cerveau des philosophes : le cerveau de Descartes 2011 Conférence Benoit Kullmann : le cerveau des philosophes : le cerveau de Kant |
Conférences - Un cauchemar cognitiviste
Un cauchemar cognitiviste Benoît Kullmann, Nice, le 2 Octobre 2010 Introduction Les Nippons qui s'éveillent dans l'incapacité de bouger, situation qu'ils appellent kanashibari, prétendent qu'une sorcière s'installe sur leur poitrine, mue par l'idée de leur ôter l'existence. Nous appelons ce phénomène que nous sommes nombreux à avoir expérimenté de manière occasionnelle, et qui lorsqu'il se répète appartient à la symptomatologie de la maladie de Gélineau, paralysie hypnopompique. Je ne sais si Johann Heinrich Füssli était averti de cette légende ni s'il avait éprouvé cette désagréable oppression lorsqu'il composa ses Cauchemars dont voici la version la plus célèbre, peinte en 1781 et exposée au musée de Detroit. I - Le cauchemar Car nous allons parler d'un cauchemar, que j'ai fait, d'une forme particulière puisqu'il est découpé comme un triptyque. Le titre général du cauchemar est : Flux et reflux. Inspiré de la fameuse vague d'Hokusaï. La première partie s'intitule Sac et Ressac. Chacun d'entre vous est sans doute tombé en arrêt devant ce genre de spectacle offert gracieusement par la nature : ici un îlot déchiqueté d'autant plus intriguant qu'il est encéphalomorphe et attaqué sans relâche par des vagues, sculpté par leurs assauts. L'eau s'engouffre violemment dans les interstices, et le rocher la restitue d'une manière plus ou moins visible, parfois en rigolant. La seconde partie, vous la connaissez certainement si vous avez assité à quelque conférence d'un de nos confrères prestigieux du mouvement cognitiviste : le fameux feed-forward sweep, concept évoquant le mouvement d'aller-retour d'un balai et énoncé par Lamme en 20001, ce mouvement de va-et-vient que l'on enregistre à l'aide d'une appareil de magnétoencéphalographie2. La première version illustre l'activation de proche en proche lors de l'audition d'un mot, la seconde lors de la lecture d'un mot. Un premier mouvement envahi littéralement le cerveau, un second moins visible revient vers les aires premièrement activées. L'interprétation est, rapidement, la suivante : lors de la lecture par exemple, plus exactement lors de la présentation d'un mot ultrarapide sur un écran, une activation limitée des aires striées et des aires adjacentes ne donne lieu à aucune rapportabilité par le sujet - le critère de la conscience pour les cognitivistes. Si l'exposition du mot est plus longue, alors l'activation se propage vers l'avant, et, c'est le principe du feedforward sweep, revient sur les zones préalablement activées : le sujet rapporte ce qu'il a lu, le phénomène enregistré correspond à une activité consciente. Dans un article de Nature, paru en 2001, Dehaene, Naccache et Cohen ont mis en évidence les aires corticales activées lors de la lecture - j'hésite vraiment ici à utiliser ce terme - inconsciente et consciente3. La troisième et dernière partie de mon cauchemar est plus intime : bien que ce ne soit un secret pour personne que nous sommes quelques-uns ici à nous intéresser plus particulièrement à la Démence à corps de Lewy. Parmi les singularités de cette pathologie, figurent en bonne place les troubles de la vigilance avec de très grandes difficultés dans le domaine de l'attention, et l'irruption d'hallucinations visuelles dont l'un des challenges de ce que nous avons entrepris est de déterminer si oui ou non les unes dépendent directement des autres. L'une des caractéristiques de l'affection est la difficulté à obtenir un maintien de la concentration du sujet sur une tâche. Dans ce cauchemar, où l'on m'appelle Monsieur Lewy, et où l'on m'exhorte à continuer à respecter la consigne, la question angoissante est : qu'est-ce qui s'active dans le cerveau de monsieur Lewy, au delà de ses tympans ? Question : j'ai inséré quelques images subliminales : de la statue de Condillac, de Malcom McDowell dans le film de Stanley Kubrick, Orange mécanique, de la tête de Haussmann, du film Brazil de Terry Gilliam. Vous connaissez le titre anglais du film de Kubrick ? A clockwork orange. Récapitulation : voici les trois volets de ce triptyque cauchemardesque, un modèle de cauchemar cognitiviste. Pourquoi me direz-vous, le désigner ainsi ? Permettez-moi de rappeler quelques propositions fondamentales du cognitivisme. II - Cognitive Psychology for Dummies Pour nos collègues cognitivistes et il s'en trouve certainement dans la salle, toute fonction peut être décomposée en processus autonomes ; le cognitivisme se propose d'étudier l’architecture de ces processus et des liens qu’ils entretiennent entre eux : les boîtes et les flèches de tel de nos collègues spécialiste de la mémoire ; aboutissant à des modèles sériels : différents modules sont placés à la suite les uns des autres ; et des modèles connexionnistes : le traitement de l’information est distribué de façon parallèle entre de nombreuses unités disposées en couches : les réseaux neuronaux. Ainsi, la fonction visuelle telle que la figurait Leonard de Vinci a-t-elle laissé la place en 1982, au modèle fameux d'Ungerleider et Mischkin, qui distinguent deux voies parallèles dans le traitement de l'information visuelle, la voie ventrale et inférieure du What, quel est l'objet, et la voie dorsale et supérieure du Where, où est l'objet. Chaque voie est une succession de modules où l'on traitera de manière de plus en plus précise de l'objet. Le réseau, visual cortical wiring, s'est considérablement complexifié depuis et cette image proche d'un tableau de Mondrian date déjà. Le cognitivisme se pose donc comme but l'identification des diverses opérations mentales nécessaires à l’accomplissement d’une tâche ; une opération mentale est un processus de traitement d’informations. Exemple d’informations : les représentations perceptives ou les représentations d’action. Le cerveau est conçu comme une machine à fabriquer des représentations ; le cerveau est en définitive le miroir du monde (dernière phrase du best-seller de J.P. Changeux, l’homme neuronal). La Psychologie cognitive élabore des modèles de traitement de l’information à partir de l’étude de sujets sains. La Neuropsychologie cognitive est la mise à l’épreuve de la pathologie de ces modèles. Voici une illustration des déductions de l'observation de différentes variétés d'hallucinations en fonction de l'altération modulaire sur la voie du What. Mais il existe un trope fondamental : j'utilise le mot trope à dessein, car il s'agit à mon avis autant d'une figure logique que d'une figure rhétorique, plus précisément une astuce de raisonnement extrêmement solide formellement, que l'on retrouve dans toute l'histoire des sciences au coeur des théories les plus robustes. Ce trope, est la mise en évidence de doubles dissociations : l'altération d’un processus A couplée à la préservation d’un processus B chez un patient est comparée à l'altération du processus B couplée à la préservation du processus A chez un autre patient : ceci permet de conclure à l' indépendance fonctionnelle des processus A et B. C'est le principe de la modularité. Pour me faire mieux comprendre, je vais choisir un exemple dans un domaine qui n'est pas du cognitivisme : celui du rapport entre le tonus musculaire et du sommeil. Voici la ronde de nuit de Rembrandt : ces personnages entreprennent leur ronde, ils sont éveillés, conscients, et toniques. Ici, une dormeuse de Vermeer : elle est endormie, non consciente, et théoriquement hypotonique. Maintenant peut-on conserver un tonus musculaire et être inconscient, en état de sommeil ? Bien sûr vous connaissez le somnambulisme. Il y a un opéra de Bellini qui s'appelle la somnambule4. Mais peut-on imaginer que le tonus musculaire soit aboli et la conscience activée ? Quelle surprise : revoici notre paralysie hypnopompique et une autre version du cauchemar de Füssli. Vous ne l'aviez pas vue venir, celle-là. Soit deux couples d’opposition paradigmatique : le sommeil paradoxal et la veille d’une part, la présence et l’absence de tonus musculaire d’autre part. Normalement, pendant la veille le tonus musculaire est présent, pendant le sommeil paradoxal il est absent par inhibition des centres moteurs à l’exception des muscles respiratoires et des muscles gouvernant les globes oculaires. Si pendant le sommeil paradoxal le tonus musculaire réapparaît, alors, somnambule, vous agissez vos rêves. En revanche, si au réveil vous ne levez pas l’inhibition du sommeil paradoxal qui achève votre ultime cycle de sommeil, vous éprouvez une paralysie hypnopompique : éveillé, mais incapable de bouger. Pour me faire mieux comprendre encore, prenons un exemple dans un domaine cognitif qui est connu de tous et familier à certains, je veux parler de la différence entre la reconnaissance et la familiarité. Voici l'un des rares photographies du retour d'Ulysse sur son île natale, Ithaque. Il est méconnaissable, mais son vieux chien l'identifie. Et s'empresse alors de mourir, dixit Homère. Allons plus loin. Par exemple, je peux reconnaître quelqu'un qui m'est familier. Voici le retour du fils prodigue : le papa et son fiston tombent dans les bras l'un de l'autre. À l'inverse, je croise une charmante personne, je ne la reconnais pas, je ne l'ai jamais vue, et je n'éprouve encore aucune familiarité envers elle. Voici maintenant un tableau de Rubens, Ixion trompé par Junon. Ixion, invité chez Jupiter, courtise sa femme, Junon. Voilà qui n'est guère convenable. Jupiter fabrique alors un double de Junon, un sosie, et observe Ixion folâtrer avec ce double. En ruminant sa vengeance qui sera terrible. L'histoire du double, du sosie, est à la base de l'histoire d'Amphitryon qui sera traitée par Molière entre autres. Vous connaissez le syndrome des sosies de Capgras : des patients reconnaissent bien l'apparence de leurs proches, mais sont convaincus qu'il s'agit de sosies. Reconnus, mais non familiers. Existe-t-il en revanche une situation pathologique où le sujet n'est pas reconnu, mais perçu néanmoins comme familier ? Un autre délire d'identification, beaucoup plus rare, est le syndrome de Fregoli : le malade ne reconnaît pas l'apparence de son interlocuteur, mais est convaincu qu'il s'agit d'une connaissance travestie. Reconnaissance et familiarité sont deux fonctions indépendantes. Ainsi construit-on par dichotomies successives des modules, des processeurs, placés en série et en parallèle, ici un modèle de langage qui s'est substitué à la cloche associationniste de Charcot. Vous vous demandiez quand j'allais parler de l'École d'Athènes, c'est maintenant : vous rappelez vous Aristote et les catégories de l'être, eh bien peu à peu nos cognitivistes les découvrent dans l'intimité du cortex, et plus on insiste dans ce modèle, plus l'on trace un chemin dans l'arborescence de ces catégories, ici telles que les a repensées Brentano au XIXe siècle. Voici l'illustration d'un article paru dans Science en 2001, qui préfigure le feedforward sweep5. On trouvera une réflexion analogue dans le premier chapitre du Langage of the brain de Galaburda. Une même idéologie préside à la séduisante construction de Kemmerer et coll., qui étudient la distribution neuroanatomique des composantes sémantiques des verbes6. Pour conclure cette seconde partie, la science cognitive bâtit un cerveau à partir d'une méthode dichotomique, cerveau de laboratoire aussi différent du modèle que la Nature construite dans les chambres à bulles par la physique contemporaine. La différence entre les physiciens et les cognitivistes, c'est que depuis l'école de Copenhague, dans les années 1930, les premiers savent qu'ils construisent une réalité de laboratoire. Néanmoins, les résultats obtenus en particulier grâce à l'imagerie exercent une séduction certaine, et pour paraphraser Montesquieu dans les Lettres Persanes, comment peut-on ne pas être cognitiviste ? III - Entre guetteur mélancolique et sentinelle endormie Il est un poème que vous connaissez tous : Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Il est de Guillaume Apollinaire, blessé lors de la guerre de 14, mort de la grippe espagnole en 1918. Un de ses recueils s'intitule le guetteur mélancolique. On y trouve ces vers libres : Et toi mon coeur pourquoi bats-tu Comme un guetteur mélancolique J’observe la nuit et la mort Le patient atteint de la maladie des corps de Lewy ne guette plus rien, il est comparable à la célèbre sentinelle endormie. Je voudrais développer une métaphore, en reprenant l'idée du guetteur, ou le tableau de Rembrandt : ou encore, un camp romain, gardé par une sentinelle. Est-ce que l'observation de cette sentinelle, de son comportement, même très attentive, peut nous permettre de déduire l'organisation du camp dont elle garde l'accès ? Ce schéma résume les fonctions attribuées aux systèmes de la dopamine, de la sérotonine, de la noradrénaline, systèmes qui sont l'objet de la plupart des investigations savantes et la cible de la plupart de nos médicaments psychotropes. Chacun de nous possède une sorte de représentation anatomo-physiologique qu'il a construite où ces neuromédiateurs ont une place, tiennent un rôle, dans l'humeur, dans la vigilance, dans la sensibilité à l'environnement, dans le niveau d'alerte... Ce qui est moins connu et qui étonnera peut-être certains, c'est que l'ensemble de ces systèmes ne représente qu'à peine un pour cent de nos cent milliards de neurones. Vous comprenez la métaphore du guetteur ? Après tout nous connaissons un organe où quelques cellules spécialisées semblent imposer leur loi à un grand nombre de cellules soumises : le coeur, où le tissu nodal, ou encore cardionecteur, règle le fonctionnement de l'ensemble et l'adapte aux circonstances. Parlons un peu de ces 99% de neurones dont les neurotransmetteurs principaux sont le GABA et l'acide glutamique, dont l'action est essentiellement inhibitrice. Que font-ils ? Que savons-nous de leur fonctionnement ? L'essentiel de ce que je vais vous dire à présent est tiré des travaux de Jean-Pol Tassin, directeur de recherche au Collège de France, neuropharmacologue, spécialiste de l'addiction et théoricien des aspects chimiques de la transmission de l'information au sein du système nerveux. Il distingue deux modes de traitement de l'information : un rapide, analogique, qu'il appelle radiophonique : c'est celui qui correspond aux systèmes identifiés plus haut, les plus étudiés ; un autre plus lent, cognitif, impliquant en particulier le cortex prefrontal et dont l'action est neuromodulatrice. Les limites de toutes les expérimentations que je viens de citer, et de tant d'autres, sont qu'elles concernent de petites séries de sujets normaux ou de patients ; qu'un détail comme la position de la tête influence dramatiquement les résultats ; que le design des expériences est extraordinairement stéréotypé, autant que l'étaient au XIXe siècle les premières mesures expérimentales de l'activité psychologique de Wundt à Leipzig - les fameuses mesures des temps de réaction qui formateront un siècle et demi de pensée ; que l'idéologie en est limpide, fondée dans un matérialisme sensualiste, dans la droite ligne du nihil est in intelletu quid non prior fuerit in sensu. L'aménagement tardif de la place de l’émotion évacuée avec la Volonté a été cocasse : poussez-vous, la connaissance et l'action, le cognitif et l'exécutif, quand il y en a pour deux, il y en a pour trois (un nouveau ménage à trois). Le cerveau des cognitivistes est fréquemment soumis à des questions qui frisent le ridicule : la conscience passe encore, mais la synesthésie, le centre du beau, du vrai, de la spiritualité... Enfin, nous vivons quotidiennement l'inadéquation de la modularité : je renverrai simplement à ce que je vous avais présenté au sujet des paramnésies reduplicatives, six observations où le symptomatologie renvoyait à une pathologie fluctuante, sans lésion focale, dans des contextes vasculaires et/ou dysmétaboliques. Mais encore une fois, même si je suis profondément agacé par l'idéologie et la problématique du cognitivisme dont je vous livre ici la quintessence, pourquoi l'évolution a-t-elle manigancé la conscience, tout est dit, je ne peux parfois m'empêcher d'être fasciné par certaines révélations. Le 16 septembre dernier, le journal Science publiait un article de l'équipe de Geraint Rees, de l'University College of London, dont l'objet était la démonstration qu'une région spécifique du cerveau apparaissait plus volumineuse chez les individus pourvus d'un sens de l'introspection et d'une capacité de réflexion sur leurs décisions plus développé que chez la plupart7. Une hypertrophie du centre de la pensée sur la pensée. La région identifiée est préfrontale gauche. C'est Descartes qui serait content, bien qu'il se soit un peu trompé dans son estimation, mais après tout il ne disposait pas de neuroimagerie : lui pensait que c'était l'épiphyse. Sans doute Descartes devait-il posséder un volumineux centre de l'introspection. Mais il faudrait aussi que Descartes supporte le commentaire de l'un des co auteurs : "It's like that show, 'Who Wants to Be a Millionaire?' qui semble avoir inspiré l'idée de l'expérimentation : quelle confiance ont les joueurs dans leur propre réponse. Conclusion - l'activité intrinsèque du cerveau : Certains - pas vous, je me rappelle très bien une réunion où nous avons abordé le sujet du cerveau soumis à la question - seraient peut-être étonnés d'apprendre qu'il y a deux manières de considérer le cerveau : en tant que machine répondant à des sollicitations, coups d'aiguille ou de marteau, ordres de marche et jeux de questions réponses, stimulations électriques et magnétiques ; et, tenez-vous bien, en tant qu'entreprise artisanale spontanée. Incroyable ! Certains sont convaincus que livré à lui-même, interrogé de nulle part, le cerveau n'émet qu'un bruit confus dont il est impossible d'extraire du sens. Il n'y a pas très longtemps nous étions en compagnie de Philippe Barrès à Paris, lors d'une journée marquante, tant il a fallu subir les uns, je parle des orateurs, et regretté la brièveté de l'intervention de quelques autres, je pense en particulier à Marcus E. Raichle, auquel sont attachés le concept d'effet Bold et de Resting state : d'une part, les variations de consommation d'oxygène du cerveau d'une région à l'autre, d'un moment à l'autre, et d'une activité à l'autre sont très faibles, et d'autre part Raichle s'est intéressé aux fluctuations d'activité du cerveau au repos. Il semble que les cognitivistes se soient réveillés et l'on ne compte plus depuis trois ans les publications sur le sujet émanant d'équipes fébriles toujours à l'affût d'une publication justifiant la poursuite de l'existence de leurs laboratoires. Voici le système dorsal de l'attention, le système de la salience et le default mode network, étudiés selon ces méthodes. Ces concepts sont redoutables, et je n'ai pas le temps de vous les expliciter. Toujours est-il qu'il paraît dérisoire de vouloir extraire du sens de telles observations - autant demeurer assis devant le ciel étoilé en imaginant que l'on pourra intuitivement formuler la théorie de la relativité. Le cognitivisme a ses limites : il peut sans doute prétendre observer le système d'alerte, l'interface entre le cerveau et le monde. Mais l'activité intrinsèque du cerveau, celle que par exemple nos collègues chiliens ont qualifiée d'autopoiëse, échappe à la mesure. Alors vais-je vous infliger mes cogitations concernant ceux qui depuis bientôt vingt-cinq siècles ne pensent pas comme la plupart, Platon, Brunet, Berkeley, Brentano, Maturana, Varela, Raichle, et pas beaucoup d’autres ? Ou bien vous livrer la parabole de l'oiseau jardinier, présentée par Sir David Attenborough, aristocrate et ornithologiste ? Pour vous convaincre de quoi sont capables trois grammes de cervelle, en matière de catégorisation, et sans avoir été instruits, ni par la Nature, ni par leurs parents. Il faut bien poser la question du programme. J'ai déjà présenté cette diapositive, à l'occasion d'une réunion polémique et charmante sur la plasticité neuronale : il y a quatre siècles, la transformation d'une chenille en papillon était impensable. Actuellement, les gènes Cox, la biologie moléculaire, ont rendu cette métamorphose intelligible, et indépendante sinon du point de vue de la survie, de l'organisation supposée de l'environnement. Je ne connaîtrai sans doute pas, le moment où la transformation d'un cerveau de foetus en un cerveau de vieillard sera pensée de la même manière. Mais de savoir que quelques-uns, dont j'ai cité les noms, ont osé affirmer l'indépendance de l'organisation et du développement cérébral, et par conséquent, son extrême singularité, me réconforte. Mes chers Amis, cette dixième rencontre des neurologues et des psychiatres est l'occasion de vous dire combien me sont chères ces retrouvailles et à quel point elles m'auront stimulé mon reliquat neuronal. Merci encore à Myriam qui nous supporte. On nous annonce une nouvelle Décennie du cerveau : puissions-nous suivre le mouvement, non pas en spectateur depuis la rive, mais en acteurs plongés dans le torrent des idées. Je terminerai mon cauchemar cognitiviste sur ce dernier mauvais rêve, un Caprice de Goya : le sommeil de la raison engendre des monstres. S’il y a une expérience que j’entretiens depuis des dizaines d’années maintenant, c’est celle de la pensée subordonnée au regard ; tout en maintenant une sorte de contre-pouvoir, qui est de me dire : qu’en serait-il si j’étais non voyant, si j’étais comme Saunderson, l’élève génial de Newton, et le héros malgré lui de la lettre sur les aveugles de Diderot ? Lequel s'est garanti un préciput de gloire à rapporter le génie du premier. Date de création : 22/12/2010 : 02:05 Réactions à cet article
| Arcs-en-ciel
Colonne Démocrite
Recherche
Webmaster - Infos
Encore plus d'articles
Tandem on the Rocks
Le congrès de l'île de Reil
J.O : l'espace Winston Churchill
Grand concours d'architecture notre arc-en-ciel quotidien
Musées du monde
Madones Musée du monstre
Drôle de Musée
Les citrons de Mademoiselle µµ
Jeu collectif
Solution du Jeu collectif Romulus et Rebus
Grand Jeu : un tableau dans le tableau
Solution du Grand Jeu : un tableau dans le tableau
Petit Jeu : echos
Solutions du Petit Jeu : echos
Le kiosque à musique
Culture pour tous À la Vache folle et au Mouton qui tremble
ARE U DEAD
Esprit Faux
Voyage Aux Amériques
Voyage en Sinistrosie Dossiers de presse Le ciment du couple
Voeux Traducteur Google
Échanges neuro-psychiatriques
Les conférences neuro-psy : introduction et programme la XIe Journée : Croyance Philippe Barrès : Croyance et savoir 15.I.2011 Michel Benoît : Croyances et suicide 15.I.2011 Dominique Pringuey : Croyances et délire 15.I.2011 Michel Borg : Egon Schiele (pdf) 15.I.2011 Saïd Bensakel : Diables et démons au cinéma 15.I.2011 Benoît Kullmann : Incrédulité 15.I.2011 la XIIe Journée : le Rêve 7.V.2011 Dominique Pringuey : Phénoménologie du rêve 7.5.2011 Faredj Cherik : Clinique du rêve 7.5.2011 Sandrine Louchard de la Chapelle : 7.5.2011 Patrick Amoyel : le rêve et la psychanalyse 7.5.2011 Conférence La part du rêve le 7.V.2011 Nice la XIIIe Journée : la pensée magique 8.X.2011 P.Martin Paris VI : L’effet placebo et nocebo du point de vue du pharmacologue Michel Borg : Vertus des plantes et maladie de Parkinson Michel Benoît : Effet placebo et traitement de la dépression J.P. Cibiera : Effet analgésique de l’Hypnose Henri Daran : Pensée Magique ou histoire du réel ? Crises de la présence et pluralité des mondes Patrick Amoyel : Pensée Magique et Suggestion la XIVe Journée : Neuropsychiatrie de la Volonté 4.II.2012 Benoît Kullmann : La Volonté : une faculté sans domicile fixe ? À propos de la décomposition de la Volonté. Philippe Barrès : Troubles de la motivation : la ronde des concepts Sandrine Louchart de la Chapelle : Névrose obsessionnelle : une maladie de la Volonté Bruno Giordana : Le surhomme et les excès de la volonté maniaque : Fredéric Nietzsche et les antinomies existentielles Patrick Amoyel : la volonté, Spinoza, Freud, Lacan, le Vide et le Yin du rein chinois Éditions BKNeuroland
Éditions BKNeuroland Le rivage des Sites
|