Celui qui prit pour devise : je connais mes limites, elles n'ont pas de bornes (adaptation volontariste d'un aphorisme de Monsieur Fenouillard)
Les aphtères de Vrémon Penau
cette semaine : l'esprit de l'escalier
Note du Webmaster, DRH de cette petite entreprise qu'est Neuroland-art : lorsque nous décidâmes d'embaucher Vrémon Penau, au décours d'une rencontre à la buvette de la rédaction, la bien nommée à la vache folle et au mouton qui tremble, dans ce qui n'était qu'un élan de compassion, nous n'avions pas tout à fait saisi que pour Vrémon, l'élan en question était celui dont Jefferson fit tout un plat lorsque certains s'avisèrent de pointer du doigt le caractère dégénéré de la faune nord-américaine. Ceci pour donner un exemple qui s'avèrera paradigmatique du comportement de Vrémon Penau, lequel a pour principale qualité l'art de prendre tout au premier degré. Tout en aborbant du matin au soir des breuvages qui eux avoisinent voire dépassent le cinquantième, nous sommes toujours dans la notion de degré. Vrémon Penau habite quant à lui un sixième dans ascenseur, et pour l'avoir accompagné du matin au soir, ce qui s'avère une expression inadaptée car Vrémon se lève vers seize heures et se couche à huit, le seul moment où Vrémon est doté de conscience, c'est à dire capable de rapporter lui-même ce qu'il vit, ce qu'il pense, ce qu'il ressent, est le moment de l'ascension qui le mène d'un rez-de-chaussée où il s'éveille à la conscience de l'effort qui l'attend, jusqu'à la soupente où après un ultime gorgeon il s'abandonnera dans les draps de Morphée : bref, Vrémon ne retrouve ses esprits que dans son escalier. Le reste du temps ? Ceux qui le croisent en chemin ont parfois la bonté de lui raconter sa vie. Il y a des gens qui passent leur temps à raconter leur vie, eh bien, il faut prendre Vrémon comme quelqu'un qui passe son temps à écouter les autres lui raconter la sienne.