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(ou de Charybde en Scylla)
Notre tandem a passé un entre-deux fêtes laborieux, éreintant, peut-être utile? Il a combattu contre des moulins à vent atteints de racisme ordinaire, pourtant bâtis comme des remparts ; l’hélice dorée mais affûtée d’inepties ; une tourelle par laquelle ils observent qui entre et qui sort; une échauguette par laquelle il leur faut jeter de l’huile pour ébouillanter gratuitement. Cela nous a rappelé le moyen-âge et les croisades. N’était-ce pas une ère plus violente où d’aucun attendait l’autre au débotté pour l’égorger?
Heureusement, il y a eu le 28 de 20H à 4H du mat, avec les Conclusions dont on avait pas l’envie qu’ils concluent.
Nous avons eu les Lumières de chaque côté de la Méditerranée. Il fallait se rendre au MuCEM pour y admirer "le Bleu et le Noir" et le "Bazar du Genre"… Nous y avons rencontré par hasard, comme un signe, notre Maître et sa fidèle Compagne – toujours avec le même Bonheur -. Maintenant il sait qu’il peut nous croiser n’importe où, tout autour de la terre, on n’échappe pas à son destin (clin d’œil). Mais aucun de ceux qui prétendent aimer l’art et son histoire, peut-être la peur d’y apprendre quelque chose, ou, comme on le redoute, serait-ce la simple signification de cet acronyme "MuCEM" qui leur a fait peur ? Alors qu’il est si doux. Essayez de le susurrer.
Merci Rudy Ricciotti pour cette Splendeur Architecturale, un Moucharabieh moderne par lequel on peut, tour à tour, observer un défilé de points d’interrogation entremêlés de points d’exclamation, ou observer le Fort Saint Jean au travers, comme un pont transgénérationnel, un passage culturel, le soleil se faisant tout doux en y pénétrant et la Grande bleue pour décor. Un certain regard sur les périodes noires (c’était dans le titre de l’expo) le fascisme, les cauchemars de Goya, la guillotine que nous n’avions pas vue, irrésistiblement attirés par "Le Jardin des Addictions". Merci Benoit, le tandem a refait un petit tour pour la jauger : c’est tout autre chose que de la voir en vrai, elle donne encore plus la nausée. Bien que déjà nés, nous n’avons pas été obligés de la voir fonctionner (Merci Me Robert Badinter, vous oui comme le reste); le mur de Berlin en pièces, la Mafia… Rien n’est occulté ni censuré.
Et puis Marseille pour témoin qu’un changement pour tous est possible par la Culture. Mon compagnon qui a du vague à l’âme (totalement plombé) me rappelle combien rue du Baignoir on a aimé ce restaurant Bio tenu par un Génial Canadien. Si vous voulez un steack-frites ou du poisson n’y allez pas, il serre ses prix pour être abordable au plus grand nombre mais sa protéine se cache ailleurs, et des desserts...tout est parfait !
Le cauchemar reprend avec l’épisode Houellebecq. L’Atmosphère n’est-elle pas assez pesante, doit-on lui rappeler tel Sydney Poitiers : "Color is only skin deep". Houellebecq est-ce cela sa définition de l’intellectuel, lui-même?
Puis l’innommable, des assassins pour Charlie ? Tout mon charabia en un seul Coup de Crayon Génial. Nos précieux Caricaturistes lâchement tués au nom de l’avanie. Nos Humanistes disparus d’un seul trait alors qu’ils tentaient de sauver notre monde de la tyrannie avec humour. Préférons définitivement "mourir debout que vivre à genoux" - Charb’ (57 ans), Wolinski (80 ans), Cabu (77 ans), Tignous (47 ans) tombés pour nous.
Ne nous trompons pas de combat, et aux détours de certaines mauvaises pensées, Souvenez-vous que sans le Sifr nous n’aurions pas eu: les Mathématiques, l’Astrophysique, la Médecine et ses progrès croissants l’Informatique, ni même ces merveilleux mots que la Langue Française a su intégrer. Pensez, comme l’a dit Bernard Pivot, à parler autant de la Culture tous les jours et pas seulement en ce jour de deuil…
Signes des nouveaux temps, nos Politiques, qui font souvent l’objet de violentes diatribes, nous montrent, ici, le chemin : il faut du courage pour défiler tous ensemble, par ces temps troublés.
Il faut se mobiliser, c’est dangereux, oui mais vivre est dangereux.
Le Tandem est Charlie