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Marie-Adélaïde de France gravure de J. Beauvarlet (notre arc-en-ciel quotidien)

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Jean-Marc Nattier (1685-1766)  Marie Adélaïde de France 1751  Musée de Sao Paulo Brésil


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Marie-Adélaïde de France gravure de J. Beauvarlet d’après Jean-Marc Nattier c.1757


    Jean-Marc Nattier (1685-1766), fils d’un peintre et d’une miniaturiste, avait été remarqué par Louis XIV avant d’être reçu académicien et nommé peintre officiel de la Cour en 1718 sous la régence de Philippe d’Orléans. Il travailla en Hollande pour Pierre le Grand. Portraitiste flatteur, il devint la coqueluche de la Cour et le peintre favori de la Reine Maria Leszczynska qui lui commanda les effigies de ses filles dont Marie-Adelaïde de France (1732-1800), sa troisième fille,  dans les poses de  Flore (1742), de Diane (1745), de Junon (1751). En 1753 Jean-Etienne Lyotard la figura vêtue à la turque.

    Le portrait de Marie-Adélaïde en Junon appartient à une allégorie des éléments, où quatre des filles de Louis XV symbolisent le feu (Anne-Henriette de France), la terre (Louise Elisabeth, Duchesse de Parme), l’eau (Victoire de France) et enfin l’air sous les traits de Marie-Adélaïde. Comparé au portrait en Diane, les traits sont identiques mais la pose plus alanguie. Le croissant de lune dans les cheveux a été remplacé par le graveur Jacques-Firmin Beauvarlet (1731-1797), dont l’oeuvre inversée par rapport au modèle ajoute à celui-ci un arc-en-ciel à six bandes situé exactement au dessus du paon harnaché au char de Junon.