Caspar David Friedrich (1774-1840) Landschaft mit Mondregenbogen 1810 Museum Folkwang, Essen
Caspar David Friedrich (1774-1840) Paysage avec Arc-en-Ciel c.1810 Musée Folkwang Essen
« l'art se présente comme médiateur entre la nature et l'homme. Le modèle primitif est trop grand, trop sublime pour pouvoir être saisi. Sa reproduction, oeuvre de l'homme, est plus proche des faibles »
Caspar David Friedrich
Chez Friedrich le spectateur sis devant la toile observe un spectateur dans le tableau, qui contemple une étendue vaste, la mer ou un paysage montagneux. L’effet protecteur de cette présence face à l’immensité du ciel, de la mer, des montagnes, atténue l’angoisse dégagée par l’idée de l’infini au sens de Burke, et s’affilie à la notion de « sublime noble » définie par Kant. Les personnages sont à l’arrêt, tout à leur contemplation hugolienne ou à leur méditation que l’on soupconne mélancolique. On peut supposer que la nuit tombe sur le paysage, voire identifier un arc-en-ciel lunaire, accentuant le sublime lui même tempéré par l’immobilité du personnage.