Un musée très agréable, disposé des deux côtés de la rue Sherbrook, à peu près à égale distance des stations de métro Peel et McGill. Un musée dont la collection permanente européenne classique vaut franchement le détour, et quelques oeuvres contemporaines également. On notera à côté des salles consacrées à Riopelle l'acquisition récente d'une oeuvre de Paul Rebeyrolle. L'entrée de la collection permanente est gratuite, le musée est ouvert jusqu'à 20 heures le jeudi soir, le bistro du musée est sympathique même s'il est parfois fermé inopinément ; la boutique est assez riche, avec des objets design si l'on veut choisir ses cadeaux dans ce genre de lieux. On peut prendre des photographies sans flash bien entendu ! et nous ne nous en sommes pas privé. Beaucoup de tableaux sont naturellement protégés par des vitrages et la qualité des clichés s'en ressent, idem pour les conditions d'éclairage mais dans l'ensemble vous passerez trois heures en comptant un verre au bar ou un café dans la boutique ( le barman improvisé de cette dernière est très sympathique et il faut l'avoir vu téléphoner à son épouse lorsqu'il n'y a plus assez de lait pour faire un cappucino ).
exposition Love consacrée à l'oeuvre d'Yves Saint Laurent
L'an passé ( 2007 ) l'exposition temporaire au mois de Septembre était consacrée à Emily Carr (1871-1945), grande peintre canadienne mais aussi écrivain. Cette année, exposition Yves Saint Laurent intitulée Love, en attendant ce jour l'ouverture de l'évènement consacré à Andy Warhol intitulé Live. J'avais à faire, j'ai retardé le moment de rendre visite à l'oeuvre de notre compatriote récémment disparu ai-je appris, d'autant plus que sur le plan de la mode, mon comportement est très franchement frontal ( i.e. pour les non initiés aux sciences cognitives : toujours habillé pareil et sans aucune originalité ). Eh bien, j'en suis resté comme deux ronds de flan ( que celui qui connait l'origine de cette expression nous jette la première explication, reconnaissance assurée ), mais le niveau d'inspiration de ce personnage est sidérant. La succession de créations est conçue d'une manière particulièrement astucieuse mélant les thématiques ( continents, théatre ... ) en respectant la chronologie ; avec cette belle idée de mise en scène : les visiteurs passent sur une sorte d'estrade au milieu des mannequins de cire habillés par Saint Laurent, en quelque sorte les spectateurs défilent au milieu des modèles. Courez-y, vous qui vous vêtez comme un sac et rasez les murs en pensant que notre première industrie nationale est celle du luxe. No photo, of course.
Nous ne commenterons pas en revanche, faute de compétence, le musée d'Art moderne, situé place des Arts sur la rue Sainte Catherine.