Sortie de Bureau
Sortie de bureau est né de la rencontre début 1983 de trois internes, dont deux n'avaient quasiment aucune expérience musicale sinon pour le batteur les percussions marocaines, et d'une chanteuse et poétesse appartenant à un monde totalement différent. D'emblée la volonté s'affirma d'éviter les reprises, de constituer un répertoire original ; quelques compositions précédentes de B.K ( Are You Dead, Fenêtre ... ) formèrent le noyau autour duquel se développèrent des compositions selon trois axes : les collaborations B.K/W.N combinant riffs et lignes de basses ( Menteuse ; salon de coiffure ) ; B.K./P.M aboutissant à ces deux cataclysmes sonores que furent Surf in Agadir et Kardin Manekin ; B.K/D.R, mise en musique de textes de Daijna Ross ( ). Les répétitions étaient très dynamiques, parfois parmi les scories enregistrées il est possible de repérer quelques dizaines d'années plus tard des riffs, des rythmes, quelques mesures visionnaires ; très vite la quinzaine de morceaux du répertoire et l'ambiance particulière autour du groupe permit d'envisager une expérience scénique.
Le concept était : que font trois personnages appartenant au monde du travail en sortant du boulot ; il enlèvent leur pardessus, leur cache nez, leur chapeau, prennent leur instrument et commencent à jouer - notre morceau d'introduction était un swing, que nous avions intitulé Swink en raison du changement d'orientation des paroles que l'auditeur ne tardait pas à repérer. Daijna arrivait sur scène, et personne ne pouvait savoir s'il s'agissait d'un chanteur, d'une chanteuse, ou d'un être intermédiaire. Ambiguïté absolument voulue, assumée par Daijna.
Le premier concert dont je me rappelle eût lieu à la Réserve, un restaurant construit sur un vivier de homards. Surnaturelle expérience, qui nous
Sortie de bureau est né de la rencontre début 1983 de trois internes, dont deux n'avaient quasiment aucune expérience musicale sinon pour le batteur les percussions marocaines, et d'une chanteuse et poétesse appartenant à un monde totalement différent. D'emblée la volonté s'affirma d'éviter les reprises, de constituer un répertoire original ; quelques compositions précédentes de B.K ( Are You Dead, Fenêtre ... ) formèrent le noyau autour duquel se développèrent des compositions selon trois axes : les collaborations B.K/W.N combinant riffs et lignes de basses ( Menteuse ; salon de coiffure ) ; B.K./P.M aboutissant à ces deux cataclysmes sonores que furent Surf in Agadir et Kardin Manekin ; B.K/D.R, mise en musique de textes de Daijna Ross ( ). Les répétitions étaient très dynamiques, parfois parmi les scories enregistrées il est possible de repérer quelques dizaines d'années plus tard des riffs, des rythmes, quelques mesures visionnaires ; très vite la quinzaine de morceaux du répertoire et l'ambiance particulière autour du groupe permit d'envisager une expérience scénique.
Le concept était : que font trois personnages appartenant au monde du travail en sortant du boulot ; il enlèvent leur pardessus, leur cache nez, leur chapeau, prennent leur instrument et commencent à jouer - notre morceau d'introduction était un swing, que nous avions intitulé Swink en raison du changement d'orientation des paroles que l'auditeur ne tardait pas à repérer. Daijna arrivait sur scène, et personne ne pouvait savoir s'il s'agissait d'un chanteur, d'une chanteuse, ou d'un être intermédiaire. Ambiguïté absolument voulue, assumée par Daijna.
Le premier concert dont je me rappelle eût lieu à la Réserve, un restaurant construit sur un vivier de homards. Surnaturelle expérience, qui nous