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La plaine d'Epluches de Camille Pissaro

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Camille Pissaro (1830-1903)  L’Arc-en-ciel ou la plaine d'Epluches 1877
Rijksmuseum Kroeller-Mueller, Otterlo


    Camille Pissaro (1830-1903) fit ses études à Paris entre 1842 et 1847 et revint travailler comme commis dans le magasin de son père. Préférant se consacrer totalement au dessin, il s’enfuit au Vénézuéla avec son ami le peintre Fritz Melbye. Son père admit alors sa vocation d’artiste et l’envoya étudier la peinture à Paris, en 1855 pendant l’exposition universelle. Il découvre Courbet, Ingres et surtout Corot dont il fit la connaissance.

    Il travailla successivement dans l’atelier d’Antoine Melbye aux beaux-arts et à l’académie Suisse où il rencontra Monet et quelques uns de ceux qui allaient devenir les « impressionistes ». Il peint des paysages de plein air dans les environs de Paris et un paysage de « Montmorency » est accepté au salon de 1859. Il rencontre Ludovic Piette en 1860 qui devint l’un de ses plus fidèles amis, l’hébergeant régulièrement avec sa famille dans sa maison de Monfoucault. Ses premières influences sont Corot et Courbet , il expose en 1863 au salon des refusés et en 1867 à celui des non admis.

    Pendant la guerre de 1870 il se réfugie chez Piette puis à Londres où il retrouve Monet et fait la connaissance de Durand-Ruel qui lui achète deux toiles. Il découvre alors les paysagistes anglais et en particulier Constable. Il se fixe ensuite à Pontoise de 1872 à 1882, travaillant aussi à Auvers, ayant atteint la pleine maîtrise de son art, il connaît une période féconde. A partir de 1874 il participe à toutes les manifestations des impressionistes, mais leurs différences sont profondes. S’il n’est pas insensible aux reflets de l’eau , ce sont  surtout les aspects changeants du sol et de la nature qui retiennent son attention, il utilise pour cela  une gamme riche à base de bruns de verts et de rouges.

    Il fait la connaissance de Signac et de Seurat dont les nouvelles méthodes le séduisent, et vers 1885, il peint quelques toiles pointillistes. Mais ce nouveau genre ne connaît pas de succès et il retombe dans les soucis financiers et reprend donc sa manière ancienne, enrichie de cette expérience.

    La grande rétrospective qu’organise Durand-Ruel en 1892 connaît un franc succès et Pissaro commence à se spécialiser dans les séries d’un même motif, généralement urbain (les plus connues étant les divers coins de Paris qu’il peint avec bonheur). Cependant que Monet s’efforce de traiter le même sujet à différentes heures, Pissaro varie les points de vue sans attention aux variations de luminosité se succédant au cours de la journée.

Date de création : 30/06/2008 : 06:35
Dernière modification : 12/07/2008 : 03:23
Catégorie : notre arc-en-ciel quotidien
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