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Paul Richer, collaborateur de Jean-Martin Charcot

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    Certains de nos visiteurs se sont peut-être interrogés au sujet de l'individu placé en tête de notre page éditoriale. Attentif, le crayon à la main, il assiste à une conférence, donnée par un enseignant dont nous apercevons la manche. Qui ferait face au spectateur du tableau, tournant le dos à notre personnage, dont l'allure générale nous est de peu de secours, sinon que la scène approximativement a lieu au début du siècle précédent ou à la fin du pénultième : barbichette et moustaches, costume sombre, chemise et sans doute cravate.











Benoit Kullmann


Paul Richer (1849-1933)
artiste et neurologue,
neurologue et artiste




    Les plus avertis auront été guidés par la couleur du mur qui comme une odeur de classe d'école primaire vous renvoie immédiatement au souvenir : ce personnage est assis au milieu d'autres plus familiers. Il appartient à l'un des plus célèbres portraits de groupe de l'histoire de la peinture, certes moins connu que la Cène de Léonard de Vinci ou la Ronde de nuit de Rembrandt, mais lieu commun des références picturales de tout neurologue.

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    Ses voisins sont Charles Féré et un peu plus loin à sa droite Pierre Marie et
Edouard Brissaud (1859-1909). Notre personnage s'appelle Paul Richer. Neurologue, peintre, sculpteur, il fut un collaborateur essentiel de Charcot. C'est tout naturellement que nous avons fait appel à lui pour illustrer la notion de rencontre entre la neurologie et les arts - une vieille idée que nous voudrions entretenir. Plus encore, Paul Richer est un sculpteur neurologue, ou un neurologue sculpteur comme on voudra, qui a consacré sa vie à l'étude du mouvement. Il illustre les mouvements pathologiques et les attitudes illogiques, une notion qui lui est propre, participant à leurs premières descriptions, en compagnie de confrères prestigieux, outre Charcot : Gilles de la Tourette, Bourneville, plus tard Henry Meige ... Mais aussi physiologie du mouvement, qu'il enseigne à l'école des Beaux-Arts à l'aide de la chronophotographie et illustre dans ses statuettes de travailleurs. Or, vous êtes maintenant habitué à cette chanson, depuis des lustres nous répétons au risque de lasser que s'il existe un salut hors du cognitivisme tout-puissant, il réside probablement dans le développement des conséquences de l'affirmation pour paraphraser Goethe et Berthold qu'au début est le mouvement : et cette toile ne serait rien pas même un jeu d'ombre et de lumière si elle n'était animée par votre regard, par le mouvement de vos yeux.

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André Brouillet (1857-1914) Une leçon à la Salpétrière 1887
Musée d'Histoire de la Médecine Rue de l'École de Médecine Paris


    André Brouillet expose au Salon de 1887 Une leçon à la Salpétrière qui met en scène Charcot présentant sa célèbre patiente, Blanche Wittmann, à ses collaborateurs, élèves et amis. Sur ce site, l'on trouvera ailleurs ( Le concept d'imitation au XIXème siècle, dans la rubrique Conférences, colonne de gauche ) le texte inspiré par une réflexion d'Hippolyte Taine (1828-1893 - une sorte de jumeau de Charcot ) qui traite de l’imitation : dans l’œuvre picturale, il s’agit de transcrire "non le dehors sensible des êtres et des évènements, mais l’ensemble de leurs rapports et de leurs dépendances, c’est à dire leur logique ". La physiologie du groupe plutôt que son anatomie.

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Biographie

    Paul-Marie-Louis-Pierre Richer est né à Chartres le 17 janvier 1849 et mort le 17 décembre 1933.

    Ses parents tenaient un magasin de nouveautés, rue du Bois-Merrain. Comme ceux de Jean-Baptiste Camille Corot (1796 -1875) qui cinquante ans plus tôt géraient un magasin de mode à l'angle de la rue du Bac et du quai Voltaire à Paris. Au lendemain de la révolution de 1848 qui a surtout concerné Paris, les commerçants,  aisés il y a encore peu, sont affectés par la crise économique majeure qui fut l'une des causes principales des évènements.

    Rappelons brièvement les faits : Louis-Philippe est au pouvoir, porté dix-huit ans auparavant par la Chambre des députés qui le proclame roi des Français à la suite de Trois Glorieuses ( 26, 27 et 28 juillet 1830 d'où l'expression Monarchie de Juillet ) qui ont forcé Charles X à abdiquer en 1830. C'est un roi bourgeois, qui règne sans ostentation sur un pays gentiment prospère, se remettant du désastre napoléonien et effectuant timidement son passage à l'ère industrielle, accéléré depuis la mise en place du réseau ferroviaire à partir de 1842. La France demeure un pays agricole, où les petits paysans se sont beaucoup endettés à des taux usuraires pour acheter leurs terres. Mais en 1846, après deux rudes hivers encadrant un été marqué par la sécheresse, puis des orages et de la grêle, les récoltes sont maigres. L'hiver suivant le prix du blé grimpe ; en outre la pomme de terre est contaminée par le mildiou venu d'Irlande. La condition des ouvriers agricoles et urbains se détériore considérablement. En 1847 la récolte est meilleure, le prix du blé baisse mais les gros producteurs contraints de baisser les prix pour écouler leurs stocks font concurrence aux petits producteurs, dont les revenus ne permettent plus le règlement de leurs échéances.

    S'ajoute alors
une crise du crédit, dans une France au système bancaire archaïque, dépourvue de banques de dépôt qui auraient permis le financement du développement économique. Les besoins financiers du développement des chemins de fer ont été sous-estimés, mais l'argent manque d'autant plus qu'il a fallu faire face à la crise agricole.  Le taux de l'escompte est remonté en 1847 de 4 à 5% par la Banque de France. Les compagnies de chemin de fer sont mise en difficulté, ce qui provoque celle de leurs fournisseurs qui débauchent et réduisent les salaires, les actionnaires perdent une partie de leurs capitaux.

    La baisse des revenus faibles provoque une réduction de la consommation artisanale et industrielle, tant des ruraux que du prolétariat urbain. La crise gagne des secteurs en extension, la métallurgie, le textile, et l'artisanat. Des mouvements sociaux éclatent çà et là, exaspérés par la répression, les scandales affectant l'aristocratie et la grande-bourgeoisie, la moyenne bourgeoisie est terrorisée.
Sous Guizot, conservateur, qui a succédé à Thiers, progressiste, les écarts de revenus deviennent considérables. 

    L'anarchiste Fieschi tente d'assassiner Louis-Philippe le 28 juillet 1835. Pour contourner l'interdiction des rassemblements publics qui s'ensuit,  l’opposition organise des « Banquets », réunissant leurs partisans autour de grands orateurs libéraux et républicains. La seconde Campagne des Banquets débute en juillet 1847 à Paris. L'un des banquets qui devait se tenir dans le douzième arrondissement de Paris, le 22 février 1848, est interdit par le gouvernement. Vive réaction de la presse ( qui tire alors à 30.000 pour les principaux titres dans ce pays d'analphabètes ), manifestations
anti-Guizot, dont celle du 23 février est réprimée par l'armée qui tire sur les manifestants faisant une vingtaine de victimes. Paris se soulève à nouveau et parvient à prendre le contrôle de la capitale.

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Horace Vernet  barricade rue soufflot

« La veille au soir, le spectacle du chariot contenant cinq cadavres recueillis parmi ceux du boulevard des Capucines avait changé les dispositions du peuple ; et, pendant qu'aux Tuileries les aides de camp se succédaient, et que M. Molé, en train de faire un cabinet nouveau, ne revenait pas, et que M. Thiers tâchait d'en composer un autre, et que le Roi chicanait, hésitait, puis donnait à Bugeaud le commandement général pour l'empêcher de s’en servir, l’insurrection, comme dirigée par un seul bras, s’organisait formidablement. Des hommes d'une éloquence frénétique haranguaient la foule au coin des rues ; d'autres dans les églises sonnaient le tocsin à pleine volée ; on coulait du plomb, on roulait des cartouches ; les arbres des boulevards, les vespasiennes, les bancs, les grilles, les becs de gaz, tout fut arraché, renversé ; Paris, le matin, était couvert de barricades. La résistance ne dura pas ; partout la garde nationale s’interposait ; — si bien qu’à huit heures, le peuple, de bon gré ou de force, possédait cinq casernes, presque toutes les mairies, les points stratégiques les plus sûrs. D’elle-même, sans secousses, la monarchie se fondait dans une dissolution rapide ; et on attaquait maintenant le poste du Château-d'Eau, pour délivrer cinquante prisonniers, qui n'y étaient pas. »

Gustave Flaubert, l'éducation sentimentale

    Louis-Philippe refuse de lancer l’assaut et abdique en faveur de son petit-fils le 24 février. Mais les révolutionnaires imposent un gouvernement provisoire républicain. La Deuxième République est proclamée le 25 février 1848, Louis-Napoléon Bonaparte est élu avec 74% des voix. On sait ce que fera subir le second à la première. En Juin 1849, Ledru-Rollin, chef des Montagnards, dirige une manifestation contre l’expédition envoyée en Italie soutenir le pape Pie IX menacé par le républicain Giuseppe Mazzini.  Les contestataires sont écrasés par l'armée, Ledru-Rollin doit s'exiler.

   Revenons à la famille Richer : les évènements parisiens effraient le petit-bourgeois,  qui appelait de ses voeux un régime, peu importe lequel du moment qu'il fut stable et confortable. Comme les piles de drap au milieu desquelles évoluait le petit Paul. Ses études débutèrent fort mal dans une institution religieuse - il était turbulent et espiègle - et se poursuivirent à l'école laïque de Chartres sans plus de panache puis à l' Institution Saint-Joseph de Montluçon où il témoigna de l'application. Il est reçu au baccalauréat es-lettres en 1868, à Clermont-Ferrand, et l'année suivante lauréat de la section es-sciences à Paris. Paul Richer avait en effet décidé d'embrasser la carrière médicale, et pour celà, il fallait être doublement bachelier.

    Il se reposait à Chartres auprès de sa famille lorsqu'éclata la déclaration de guerre à la Prusse. Étudiant, il ne fut pas mobilisé. Le 31 Aout 1870, à la stupéfaction générale, Napoléon III est fait prisonnier à Sedan avec 83.000 hommes. Les troupes prussiennes entrèrent à Chartres, Paul Richer réussit à rejoindre les ambulances du médecin-major de la place de Loigny, Dujardin-Beaumez, qu'il aida lors de l'amputation de cuisse du général de Sonis. Lequel raconta au jeune Richer une scène terrible dont il fut le témoin : sur le champ de bataille, des détrousseurs de cadavres prussiens achevèrent le commandant de Troussure afin de lui voler sa montre en or. Scène qui frappa tant l'imagination de l'étudiant qu'il en fit un dessin au fusain dont la reproduction photographique fut vendue au profit de la "Société de secours aux blessés". Plus tard il peignit l'ambulance de Loigny exposée au musée du Val de Grâce.
Dujardin-Beaumez l'encourageait, et lui proposa d'illustrer un Traité de chirurgie des Armées qu'il entreprenait. Il se prépara en dessinant les cadavres des communards fusillés au Petit Clamard. Mais la nomination de Dujardin-Beaumez en Algérie mit fin au projet.

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Paul Richer Loigny, la nuit du 2 décembre 1870

    En Décembre, après la Commune, Paul Richer est nommé externe des hôpitaux. Il aura pour patron Bouchut ( les tubercules de Bouchut ), il illustre le Coeur de Marc Sée, premier Chef de Service de l'Hôpital de Rotschild lors de sa fondation. Sée n'a pas une ligne pour son jeune collaborateur, si bien que désormais Richer signera toutes ses oeuvres.
Il compose trois eaux-fortes pour la thèse de son ami Meillet, Les déformations permanentes de la main. Le 23 Décembre 1874, il est nommé troisième Interne des Hôpitaux de Paris ; dans la même promotion figure Jules Déjerine. Ses choix se portent sur les services de Chirurgie de l'Hôtel-Dieu, puis à la Pitié en médecine. Il y décore la salle de garde, d'une grande fresque au fusain.

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La rencontre avec Charcot

    À l'origine de la thèse de Meillet, il y avait Jean-Martin Charcot, qui enthousiasmé par les dessins de Richer, lui proposa le jour même de la soutenance, le 9 Mars 1874, une place d'Interne de quatrième année dans son service, une fois le concours passé. "On ferait le diagnostic sur ces dessins !" se serait-il écrié. En 1878 donc, Richer intègre la Salpétrière.

    Dès lors, encouragé par son Maître et par Bourneville, Paul Richer entame la rédaction d'une thèse dirigée par Charcot assisté de Gosselin de Hayem et de Fernet, soutenue le 9 Avril 1879 : l'Étude descriptive de la grande attaque hystérique, ou attaque hystéro-épileptique et de ses principales variétés  reçoit la mention " extrêmement satisfaisant" et la médaille d'argent.

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    L'auteur* d'une thèse expédiée en 69 pages sur Richer et Sabouraud, médecins et sculpteurs, rédigée dans le style hagiographique, voudrait nous faire croire que la thèse de Richer fut " ... la somme d'inlassables observations. Richer était resté de très longs moments dans les salles au chevet de telle ou telle malade, à guetter un geste, une attitude, une expression qu'il  enregistrait fébrilement sur le papier." On dirait David croquant à l'arraché les condamnés sur le passage de la charrette les menant à la guillotine. " Les heures innombrables passées ainsi, sa ténacité, lui valurent ce succès bien mérité. Dès lors il n'allait connaître que les honneurs." Pas un mot sur Albert Londe, sur l'instauration par Charcot d'un département photographique dans son service. Car les choses se passaient dans cet ordre : Londe photographiait, Richer dessinait d'après les photographies. Un exemple de cette collaboration :

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    La photographie d'Albert Londe, la gravure de Paul Richer qui avec Charcot a longuement examiné le cliché de Londe, et défini la Phase d'immobilité Tonique ou Tétanisme.

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    Pour preuve indiscutable de ce que nous avançons, cette planche de photographies de Londe commentées et classées de la main de Richer :

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    Paul Richer laisse ailleurs s'exprimer son talent artistique : ainsi la célèbre attaque démoniaque va bien au delà d'une copie de photographie.

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    Certes le tableau d'André Brouillet montre Richer le crayon à la main, et nul doute que notre neurologue artiste fut capable de croquer sur le vif un des inombrables détails qui échappaient nécessairement au photographe.

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    Mais au moment du tableau, nous sommes déjà dans la légende, au mur est accroché un fusain de Richer montrant la phase des convulsions, elle-même réalisée d'après un cliché de Londe, tout en servant de modèle à la crise de Blanche Wittmann soutenue par Babinski pendant que Charcot commente.

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Albert Londe

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    De manière judicieuse, mais sans en être l'inventeur, Charcot utilise une technique récente : la photographie. Son collaborateur Albert Londe développe les techniques propres à la photographie médicale et accumule les clichés :


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Paul Richer, chef du laboratoire des maladies du système nerveux

    En 1882 devient chef du laboratoire de Charcot. Avec le soutien infaillible de ce dernier, il dessine sans relâche, menant de front trois carrières, la neurologie, l'enseignement du dessin anatomique et la sculpture, et publiant dans quatre domaines distincts :

- la neuropsychiâtrie : il contribue à de nombreux travaux sur l'hystérie et l'hypnose

- la critique scientifique des oeuvres d'art, qui influencera toute une littérature paramédicale de la fin du XIXème siècle

- la morphologie et l'anatomie

- les oeuvres artistiques réalisées pour partie dans le cadre de la science


Paul Richer et Jean-Martin Charcot,
la quête de la rencontre de l'art et de la médecine


    Avec Jean Martin Charcot, Paul Richer se livre à un inventaire de tout ce qui dans l'art  pictural et dans l'art plastique peut illustrer la pathologie médicale : ils publient la somme de leurs recherches dans deux ouvrages. L'idée fondamentale est que les monstruosités représentées ont un fondement, sont le fruit de l'observation de l'artiste et non le produit de son imagination.

Les Démoniaques dans l'art, en 1887 : les Possédés de Raphaël, de Rubens, les convulsionnaires de Saint Médard ; mais aussi un lépreux d'Albert Dürer, un mascaron grotesque de Venise illustrant un hémispasme glosso labial. Charcot cite in extenso la contribution de leur collaborateur le docteur Keller sur le retable d'Isseheim représentant un malade affligé de lésions cutanées sur le panneau de la tentation de Saint Antoine. L'opinion alors est qu'il s'agit d'ulcérations syphilitiques. L'oeuvre de Grünewald est citée à côté de la Vierge aux syphilitiques gravée dans le traité de Joseph Grünpeck de Burkhausen publié en 1496 et reproduite dans le traité complet des maladies vénériennes de Ricord en 1851.

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Joseph Grunpeck, 1473?-1532? Madonna and Child with Syphallis Sufferers 1496
Woodcut from Tractatus de Pestilentiali Scorra Sive Mala de Francos

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Matthias Grünewald Tentation de Saint Antoine Retable d'Issenheim


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Les Difformes et les malades dans l'art, 1889 : infirmes, paralytiques, aveugles, difformes ...

    Entre 1890 et 1895 Paul Richer secondera Henri Meige dans ses recherches sur les Hytériques, les Possédés, les Hermaphrodites dans l'antiquité gréco-latine. En 1902 Richer publie seul l'Art de la Médecine.


Paul Richer, cofondateur de la
Nouvelle iconographie de la Salpêtrière
(1888).


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Bourrelet sus-rotulien
sillon inférieur de la région du flanc 1886
note sur le pli fessier 1889
Du rôle de la graisse dans la conformation extérieure du corps humain 1890



Anatomie artistique desription des formes extérieures du corps humain au repos et dans les principaux mouvements 1890 obtient le prix Monthyon 1891 et le prix Bordin en 1894

Canons de proportions du corps humain 1890 et 1893


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Physiologie artistique de l’homme en mouvement. 1895

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Paul Richer Diagramme d’un corps descendant.
Physiologie artistique de l’homme en mouvement. 1895

    Comment ne pas opérer le rapprochement de ce Diagramme d’un corps descendant  et du Nu descendant un escalier, de Marcel Duchamp ?

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Marcel Duchamp (1887-1968). Nu descendant un escalier, 1912,
Philadelphie, Museum of Art.
  


Richer, membre de
l'Académie de médecine (1898)

Lorsque Paul Richer est nommé membre de l'Académie de Médecine en 1898, son épreuve de titres est impressionante. On y trouve entre autres contributions :

Feuilles d'autopsie pour l'étude des localisations cérébrales, par P. Richer,...
Etudes cliniques sur la grande hystérie ou hystéro-épilepsie
Magnétisme animal et hypnotisme
Paralysies et contractures hystériques, par le Dr Paul Richer :

Hémianesthésie hystérique et hyperesthésie ovarienne dans l'hystérie
De la contracture hystérique
De l’hystéro-épilepsie
Hystéro-traumatisme
Scotome hystérique
Œdème bleu des hystériques


Paul Richer, membre de l'Académie des Beaux-Arts (1905).

 Paul Richer est nommé titulaire de la chaire d'anatomie artistique de l'École des beaux-arts en 1903. Il remplace Mathias Duval, figurant discret du tableau de Brouillet .

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Mathias Duval (1844-1907)

Médecin et professeur d’anatomie à l’Ecole des beaux-arts
Professeur agrégé à la faculté de médecine et directeur adjoint de l'Ecole des Hautes études.

L'anatomie artistique, 1881
Embryologie, 1885
Précis d'histologie, 1900
Recherches sur l'origine réelle des nerfs crâniens, 1877
De la formation du blastoderme dans l'oeuf d'oiseau, 1884
Dictionnaire usuel des sciences médicales, 1885
L'anatomie des maîtres : Trente planches reproduisant les originaux de Léonard de Vinci, Michel-Ange, Raphaël, Géricault, etc., accompagnées de notices explicatives et précédées d'une histoire de l'anatomie plastique, 1890
Études sur l'embryologie des chéiroptères., 1899
Cours de physiologie d'après l'enseignement du professeur Küss, 1883
Structure et usages de la rétine, 1873, thèse
Histoire de l'anatomie plastique : les maitres, les livres et les écorches, 1898

"for the artists of antiquity the knowledge of the plastic forms [of the body] was like a maternal language which they spoke apparently without learning it, because they studied it at every instant; today that knowledge is no longer like a dead language, of which one painfully learns through grammar and the reading of its good authors; [because] in this case, the grammar is [modern] anatomy; the good authors are the masters of Greek sculpture (Duval and Bical 1890, 8).

    En 1905, il est reçu à l'Académie des Beaux-Arts. L'hommage que lui rends Raphaël Blanchard, membre de l'Académie de Médecine, tout convenu et ampoulé qu'il soit, montre cependant comment était perçu Richer par ses collègues médecins : avant tout comme un artiste. Et pour eux il ne faisait aucun doute que Richer puisait son inspiration dans le tableau de la misère humaine qu'offrait la Salpétrière, incomparable champ d'observation. "Là où d'autres, comme un Callot, un Brouwer, ou un Goya, n'eussent vu que grimaces et contorsions, vous aves découvert une humanité pitoyable, qui ne pouvait laisser indifférent un artiste pénétré de cette grande compassion qu'engendre l'étude de la médecine". Suivent les commentaires sur l'étrangeté des attitudes, l'imprévu des expressions, la déchéance physique et morale, les raisons anatomiques de ces décrépitudes. "Vous avez écrit, dessiné, gravé, sculpté l'histoire de ces déshérités qui sont, malgré tout des hommes ...". Or, nous verrons dans un instant, après un bref détour par la Société française d'histoire de la médecine, fondée par le même Raphaël Blanchard, que les préoccupations de Paul Richer sculpteur sont bien loin des poncifs égrenés dans cet hommage.


    La Société française
d'histoire de la médecine (1907-1908)


    La Société Française d'Histoire de la Médecine a été fondée en 1902 par le Professeur Raphaël Blanchard (1857-1919) de l'Académie de Médecine. Son Assemblée constitutive se tint le 29 janvier 1902 dans le
petit amphithéâtre de la Faculté de Médecine de Paris, réunissant plus de quatre-vingt-dix personnes répondant à l'appel du président et du rédacteur en chef de la France Médicale, Albert Prieur. C'était une première mondiale, créée dans la foulée du Congrès International d’Histoire des Sciences, tenu à Paris en 1900, où la section de médecine avait connu un grand succès.

    Raphael Blanchard lui-même mena deux carrières de front : la zoologie et la médecine. De 1879 à 1900, il sera secrétaire général de la Société zoologique. Il soutient en 1880
sa thèse de médecine consacrée à l’anesthésie au protoxyde d’azote dirigée par Paul Bert, est nommé en 1883 à l’agrégation d’Histoire naturelle de la Faculté de Médecine. Il publie un Traité de zoologie médicale en 1885,  puis s'intéresse à la parasitologie. Il est admis à l'Académie de Médecine en 1894, âgé à peine de trente-sept ans, et se voit offrir trois ans plus tard la première Chaire de Parasitologie. En 1902 il crée l’Institut de Médecine Coloniale. Raphaël Blanchard s’intéressait par ailleurs à l'art de l'antiquité, et fit paraître un ouvrage de 482 pages sur les inscriptions latines ayant trait à la médecine, recueillies au cours de ses nombreux voyages en Italie.

    Le succès de la Société fut tel qu'en moins de deux ans, le nombre des adhérents avait doublé. On comptait parmi ces derniers les éditeurs Baillière et Maloine. Les réunions mensuelles furent bientôt organisées dans les bâtiments de la Faculté, 12 rue de l’Ecole de Médecine. La Société participa au premier rang à la célébration du centenaire de la mort de Bichat, le 22 juillet 1902.

    Raphaël Blanchard a publié dans le Bulletin de la Société un mémoire sur l’iconographie des maladies vénériennes au XVe et au XVIe siècles.


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Bobine d’induction et pile de Grenet : l’usage de l’électricité n’est pas nouveau : déjà l’abbé Nollet dans les années 1750 electrisait les dames de la cour de Louis XV, et Mesmer, et …

Paul Richer, sculpteur


    Paul Richer s'exerce à la Sculpture, s'y épanouit, et présente au Salon de 1887 - là même où est exposé la leçon de clinique d'André Brouillet - Un Gymnaste,  une petite statuette. Léon Lebas, directeur de la Salpétrière, lui aménage à la demande de Charcot un petit atelier  dans les dépendances du service. Richer entreprend la confection de statuettes pathologiques, que nous utilisons encore pour illustrer nos communications sur la maladie de Parkinson : il en existe trois : une malade atteinte d'une paralysie glosso-labio-laryngée, serviette autour du cou et mouchoir à la main témoignant de la sialorrhée ; un myopathique, bouche bée ; enfin la plus connue,


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    Parallèlement, il réalise des compositions plus ambitieuses sur le plan artistique : le Moissonneur en 1888, le Faucheur en 1889, récompensé d'une mention honorable, acheté par l'État et confié au musée de Chartres. L'influence du sculpteur Aimé-Jules Dalou (1838-1902), membre du Jury, élève de Carpeaux, de Rodin qui fit son buste, est décisive. Dalou est un fils d'ouvrier, sympathisant de la commune, obligé de s'enfuir avec sa famille alors qu'il est condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité. Il est amnistié, revient à Paris. Il influence Richer, dont les premières compositions sont des ouvriers, des paysans à la tâche.

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    Ainsi complète-t-il cette célébration du travail manuel par un Bûcheron, un Terrassier, un Forgeron, que l'on retrouve dans ses bas-reliefs, technique qu'il aborde comme celle des médailles, dans La Moisson, ou Aux Champs. On a reproché à Richer sa trop grande méticulosité dans les détails - on peut compter les boutons des guêtres du semeur, et admirer l'exactitude du réseau veineux de son avant-bras - et les proportions sont admirablement respectées mais le résultat est tout juste supérieur à un santon réussi :

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    "C'est le paysan théorique de Georges Sand ou même de Zola, et non la bête de somme de l'homme à la houe de Millet, des casseurs de pierre de Courbet, si vivants" écrira-t-on sans complaisance.

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Le culte du beau

    Puis Richer sculpteur réalise en 1890 le Premier Artiste - un homme de Cromagnon modelant un mammouth. Il suit comme tout le monde les découvertes préhistoriques, le débat concernant l'apparition de l'homme - à la fin du tertiaire, au début du quaternaire , - en 1891 l'abbé Dubois découvre à Java les restes du pithécanthrope. La statue de bronze est " la reconstitution d'un type préhistorique de l'époque de la Pierre Taillée. Elle est exécutée d'après les données archéologique et anthropologiques les plus précises. La tête est modelée sur le moulage d'un crâne de la grotte de Cro-Magnon". ( Richer Paul, Notice des titres et travaux scientifiques de 1896). Richier après cette nouvelle version de l'invention de la sculpture passe avec le nouveau siècle à un tout autre thème, dont l'idéologie est limpide : les Athlètes et les Sportifs : les Coureurs, le Coup de Pied, les Lutteurs, les Boxeurs, les Joueurs de Football. Il est présent à l'exposition universelle internationale de 1900, et ses sportifs seront exhibés au Racing Club de Paris en 1903. Le même qui n'appréciait pas les paysans écrira du Coup de pied qu'il n'est " qu'un théorème de myologie". Et affirme que les modèles sont tous des gymnastes du cirque Franconi.

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    L'enjeu du sport est très clair : l'esprit de compétition que prônait aristocratiquement le baron Pierre de Coubertin s'oppose à l'éducation physique, égalitaire, vouée au plus grand nombre et défendue par Paschal Grousset, un ancien communard déporté en Nouvelle Calédonie, dont la vie est un roman ; «  ...  un homme que je méprise et avec lequel je ne veux point avoir de rapports », déclare
cependant Pierre de Coubertin. Qui n'hésite pas à écrire : " C'est dans les collèges comme dans le monde : les faibles sont écartés, le bénéfice de cette éducation n'est appréciable qu'aux forts " ; "La première caractéristique essentielle de l’olympisme ancien aussi bien que de l’olympisme moderne, c’est d’être une religion"; l’athlète moderne exalte sa patrie, sa race, son drapeau ". L'exhaltation du corps, c'est la célébration de l'anatomie de la race blanche, esthétiquement supérieure. Quant au sport considéré comme une religion, c'est le postulat d'un essai de Philippe Simonnot publié en 1988 ( Homo sportivus : sport, capitalisme et religion, Paris, Gallimard ).

    Le parallèle entre Richer et Pierre de Coubertin se poursuit jusque dans des positions qui paraîtraient insoutenables aujourd'hui sous peine d'être accusé de sexisme : Richer oppose dans ses canons la variabilité des formes féminines à la constance des formes masculines ; l'homme idéal réponds aux canons du héros grec antique, mâle musclé et dynamique de huit têtes de haut, tandis que les femmes, bien que constituées des mêmes organes, tissus, os, muscles, vaisseaux et nerfs, présentent néanmoins aux regards des formes infiniment (sic) plus variées que celles d'un homme ; variabilité attribuée au caractère " presque fluide " de son tissu adipeux. On est cependant loin de la grossièreté des positions de Pierre de Coubertin, qui écrit
"Une olympiade femelle serait impratique, inintéressante, inesthétique et incorrecte. Le véritable héros olympique est à mes yeux, l'adulte mâle individuel. Les jeux olympiques doivent être réservés aux hommes, le rôle des femmes devrait être avant tout de couronner les vainqueurs."

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Le nouveau laboratoire chronophotographique en plein air de Londe à la Salpétrière 1893

    Richer dans son discours inaugural à l'école des Beaux-Arts calme les étudiants chahuteurs en leur promettant de remplacer l'écorché classique par de l'anatomie vivante et dynamique, telle que la chronophotographie permet de l'analyser. En fait cette proposition est loin d'être neuve, elle date du chirurgien Pierre-Nicolas Gerdy* qui dans les années 1820 suggérait de fonder le dessin anatomique sur le nu en mouvement autant que sur le cadavre disséqué. Mais les étudiants des Beaux-Arts qui chantent et qui crient n'ont aucune notion de l'histoire de leur enseignement et Richer peut faire passer son programme pour rénovateur et audacieux.
Il semble que sur la forme il tint ses promesses - s'aidant de grandes planches d'anatomie en couleur qu'il dessinait lui-même.

   
Les modernes Apollons sont cyclistes ou footballeurs, et Hercule travaille désormais à la foire du Trône. Il reprend à son compte les propos de son prédecesseur Matthias Duval au sujet de l'esthétique grecque, grammaire de l'anatomie dont il faut lire les bons auteurs, ici les sculpteurs de l'antiquité, afin de fonder une école néo-classique. On est très loin de la dramatisation pré-romantique des peintres classiques. Il s'agit seulement ici d'exhalter le beau, la force, une musculature puissante et bien proportionnée, condition physique, enveloppe charnelle parfaite, du futur savant moderne.

*"Il y a déjà longtemps que Gerdy avait compris tous les services qu'elle pouvait rendre à ces derniers; aussi adressait-il son ouvrage sur les formes extérieures du corps humain aux chirurgiens en même temps qu'aux artistes. Son livre malheureusement trop oublié est le premier, et encore peut-être le seul ouvrage, où les formes extérieures soient étudiées et décrites méthodiquement. Le texte est accompagné de deux sortes d'annotations contenant les applications pratiques, les unes relatives aux beaux-arts, les autres se rapportant à la chirurgie. « Les formes extérieures, dit-il, par leurs relations avec les formes intérieures, montrent, à l'intelligence du chirurgien, ce qui est caché dans la profondeur du corps par ce qui est visible à sa surface. » Richer Paul Note sur l'anatomie morphologique de la région lombaire; sillon lombaire médian.

Conclusion

    En 1913, Richer propose au salon un groupe en marbre, tres in una, trois en une, interprétation des trois grâces classiques. Sans doute le point culminant de son oeuvre de sculpteur.

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    Ce qui peut paraître paradoxal, mais au fond est bien compréhensible, est l'opposition entre le spectacle de l'hystérie, la théatralisation, la laideur des postures, des convulsions, retrouvée jusque dans la poursuite des difformes et des estropiés dans l'art, et ce culte du beau, du parfait, du sain : le théâtre, la confusion, forment le quotidien de Paul Richer neurologue ; la sculpture, la simplicité des formes pures constituent le projet de Paul Richer professeur d'anatomie. Derrière le paradoxe, d'un côté le concret quotidien des attitudes illogiques, des dystonies, des tics, des mouvements pathologiques ; de l'autre, l'abstrait des muscles harmonieux, les athlètes aux performances exceptionnelles. La laideur des difformes représentés par les artistes est elle qu'elle ne peut être que le fruit de l'observation. L'esthétique néo-classique souhaitée par Richer relève du fantasme, à la mesure inverse du réalisme de la laideur. La place se dessine, en filigrane, d'un autre homme, projet à murir, qui laisserait derrière lui dans l'histoire comme un mauvais rêve, cette collection monstrueuse, fascinante et répugnante à la fois.

   
Paul Richer et Mathias Duval, collaborateurs de Jean-Marie Charcot, et professeurs à l'École des Beaux-Arts fondent un modèle esthétique poursuivi par Henry Meige, entre 1873 et 1940, sur la construction dynamique du corps humain en mouvement. Cette restauration de l'art académique aboutit à un esthétisme néo-classique, qui entre en résonnance avec d'autres démarches analogues, en particulier en Allemagne et en Italie, et avec la restauration des jeux Olympiques par Pierre de Coubertin ou la célébration du sport de certains littérateurs comme Henry de Montherlant. Cette exhalation des vertus sportives et du culte du corps athlétique sent parfois le soufre, mais l'idéologie fondatrice de l'olympisme, à laquelle Paul Richer n'est pas étranger même s'il n'en est pas l'acteur le plus outré, n'est jamais l'objet de la moindre analyse critique, y compris lorsque l'occasion se présente de faire un léger effort de mémoire.

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    Au delà, on passe effectivement avec Richer d'une anatomie des formes à une physiologie des formes. Les grecs et les romains, les auteurs classiques de la grammaire de ces formes, ne disséquaient pas.

   
Paul Richer laisse une sorte de profession de foi autographe, dont la fin laisse perplexe :

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    Que signifie exactement "Mon verre n'est pas grand .... " ? Pourquoi les "Sincères compliments" sont ils biffés ? Le 11 Juin 1925, Paul Richer a 76 ans ; il participe  à l'édition de la
Nouvelle anatomie artistique du corps humain en 6 volumes, publiée entre 1906 et 1929. En 1930, il expose encore un groupe au Salon : l'Art et la Science aux pieds de Minerve, et  s'éteint en 1933 alors qu'il travaillait à une médaille représentant l'explorateur Jean-Baptiste Charcot, le fils de son Maître, qui posait pas très loin de lui sur le tableau de Brouillet.

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Publications

Meillet, H  Des déformations permanentes de la main au point de vue de la sémiologie médicale / par H. Meillet ; dessins de P. Richer  Paris : G. Masson, 1874 125 p. : ill. ; 24 cm
Étude descriptive de la grande attaque hystérique ou attaque hystéro-épileptique et de ses principales variétés, 1879
Études cliniques sur l'hystéro-épilepsie ou grande hystérie , 1881
Nouvelle Iconographie de la Salpêtrière, 1888-1917
Anatomie artistique : description des formes extérieures du corps humain au repos et dans les principaux mouvements : avec 110 planches renfermant plus de 300 figures dessinées, 1890
Paralysies et contractures hystériques, 1892
L'Anatomie dans l'art : proportions du corps humain, canons artistiques et canons scientifiques, conférence faite à l'Association française pour l'avancement des sciences, 1893
Physiologie artistique de l'homme en mouvement, 1895
Melanges Sur La Science Et Sur L'art, Richer, Paul
Date : 1896
Dialogues sur l'art et la science, 1897
Introduction à l'étude de la figure humaine, 1902
Nouvelle anatomie artistique du corps humain (6 volumes), 1906-1929

Nouvelle Anatomie Artistique, Iv V Et Vi, 4 5 Et 6, Le Nu Dans L'Art, Richer (paul)
Editeur : Plon - Date : janvier 1925
Nouvelle anatomie artistique. Les animaux, 1910
Lettre à en-tête de l'Institut de France, « profession de foi », 1925
Le Nu Dans L'art T. 3 L'art Chretien, Richer Paul
Editeur : Plon - Date : 1929

Avec Jean Martin Charcot :
Les Démoniaques dans l'art, 1887
Les Difformes et les malades dans l'art, 1889

Avec Gilles de la Tourette :
« Hypnotisme », Dictionaire encyclopédique des sciences médicales, 1887

Meige, Henri Charcot artiste Paris, Masson et Cie 1925 1 plaquette, 45 p., ill. (Fonds : Leçons de Charcot.)

Bibliographie

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Le Docteur Paul Richer, Album Mariani Henry Floury - Extrait du Tome 6. 1901
Marshall Jonathan The theatre of the Athletic Nude : the teaching and study of anatomy at the Ecole des Beaux-Arts, Paris 1873-1940
Meige, Henry (1866-1940) Paul Richer et son oeuvre  Paris : Masson, [1934]
Prioux (Roger), Deux médecins - Deux sculpteurs - Paul Richer et Raymond Sabouraud, thèse, Paris, Librairie Arnette, 1947, 58 p.

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Henry Meige
(1866-1940)

Henry Meige (1866-1940)

"La procession dansante d'Echternach" de Dr. Henry Meige (1866-1940), neurologue Elève du Dr.Jean-Marie Charcot, professeur à la Salpétrière, il a notamment travaillé avec Brissaud. Cette étude constitue un des ouvrages de référence sur l'hystérie collective.




Date de création : 20/07/2008 : 10:45
Dernière modification : 29/12/2009 : 22:14
Catégorie : Paul Richer, parrain virtuel de Neuroland-Art
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