Louis Destouches/Céline,
une double imposture
conférence tenue le 22 Mai 1999 dans le cadre de la journée Céline organisée par Association d'idées ; puis publiée dans la Lettre de la Psychiâtrie Française.
Louis Destouches (1894-1961), docteur en Médecine, a soutenu une thèse consacrée à la vie et à l’œuvre de Philippe-Ignace Semmelweis, médecin hongrois né à Budapest en 1818, mort à Vienne en 1865, dont l’Histoire retient qu’il fut l’inventeur de l’asepsie.
Soixante pages lui suffisent pour décrire le destin d’un héros de la médecine, sûr de la justesse de ses vues contre le consensus, victime de l’incompréhension de ses contemporains, mort en martyr de ses convictions.
Philippe-Ignace Semmelweis
Élevé à Pest, Philippe-Ignace adolescent quitte sa patrie pour se rendre à Vienne, afin d’y apprendre le Droit. Sans enthousiasme : il bifurque bientôt vers la médecine, après avoir assisté sans prévenir ses proches à un cours de pathologie puis à une autopsie. Il suit l’enseignement de Skoda, l’une des grandes figures médicales de l’Université de Vienne, rencontre Rokitanski, premier titulaire de la chaire d’Anatomie Pathologique. Passionné, le jeune hongrois travaille jusqu’à l’épuisement, démontrant une sensibilité extrême et une incapacité à composer avec les étudiants autrichiens qui raillent ses manières et son accent. Il retourne une première fois à Budapest, s’inscrit dans la toute nouvelle Ecole de Médecine que l’on vient d’y créer, en critique sans diplomatie l’enseignement, écrit en mauvais latin une douzaine de pages sur la vie des plantes et rejoint son Maître Skoda à Vienne. En 1846, il obtient sur concours le titre de chirurgien : occuper cette fonction, au milieu du XIXème siècle, n’expose pas au risque de développer un optimisme excessif, neuf interventions sur dix se terminant par un exitus. Semmelweis note lucidement « tout ce qui se fait ici me paraît bien inutile, les décès se succèdent avec simplicité ». L’absence de poste le détourne vers l’obstétrique : il est nommé alors assistant du professeur Klin, lequel dirige l’un des deux pavillons de l’Hospice général de Vienne où l’on vient accoucher. L’autre département est placé sous la responsabilité du professeur Bartch.
Dès qu’il entre en fonction, Semmelweis est confronté à une situation très particulière : selon un principe d’alternance des admissions, chacun des pavillons accueille un jour sur deux les patientes parvenues à terme. Or, les jours de réception dans le pavillon de Klin, les femmes supplient qu’on les envoie dans le service de Bartch, certaines allant jusqu’à préférer accoucher dans la rue … C’est que l’on meurt beaucoup plus chez Klin que chez Bartch, de la fameuse fièvre puerpérale, qui tuait une femme sur cinq au XIXème siècle dans les jours suivant l’accouchement. Les statistiques démontrent une incidence comparable de cette affection terrible, tant à Paris qu’à Edimbourg, Berlin ou Turin … Destouches avance le chiffre de 96% de mortalité dans le service de Klin, en crise de recrutement et ne paraissant plus fréquenté que par les filles-mères et autres réprouvées.
On invoque toutes sortes de raisons : la qualité du lait, les conditions hygrométriques, les causes telluriques et cosmiques. Plus médicalement, le toucher pratiqué afin de juger de l’ouverture du col de l’uterus provoquerait une inflammation d’autant plus s’il est réalisé par des étudiants inexpérimentés et brutaux et non par sages-femmes expertes et douces. Or, le service de Klin accueille des étudiants en médecine, tandis que le service de Bartch est fréquenté par les futures sages-femmes.
Semmelweis passant de l’observation à l’expérimentation propose d’échanger les étudiants contre les sages-femmes : les statistiques de Klin se calment, celles de Bartch s’affolent. Une partie des étudiants est expulsée, Klin expliquant que les élèves étrangers propagent la fièvre puerpérale ; cependant qu’il prend en grippe son assistant hongrois.
Lequel franchit un pas décisif lorsqu’il s’interroge sur ce qui différencie les deux groupes d’auxiliaires médicaux : il remarque que les apprentis médecins pratiquent des autopsies, et non les futures sages-femmes. La mort de son ami chirurgien Kollechka, des suites d’une blessure anatomique, suites dont le déroulement est comparable en tout point à celui de la fièvre puerpérale, confirme son intuition : des particules invisibles sont transportées d’un cadavre à un être vivant, que ce soit par un toucher ou une blessure de scalpel. Semmelweis n’envisage pas un instant que ces particules puissent être des organismes vivants, des animalcules, encore moins des bactéries : Louis Pasteur ne fondera les principes de la bactériologie qu’en 1865 lors de l’étude des maladies des vers à soie. Mais constatant que les cadavres et le pus émettent une odeur, Semmelweis propose de désodoriser les mains des étudiants avant qu’ils ne touchent les parturientes : après avoir lui-même contaminé cinq femmes alors qu’il venait d’examiner une patiente atteinte d’un cancer du col de l’uterus, il impose le lavage des mains dans une solution de chlorure de chaux, c’est-à-dire, d’eau de Javel.
Le taux de mortalité s’effondre. Semmelweis, alors âgé de trente ans, vient d’inventer l’asepsie, à partir d’une observation rigoureuse et sans le moindre fondement conceptuel scientifique. Il lui reste à convaincre ses pairs. Si Skoda, Hebra, Rokitanski sont à ses côtés, leur autorité n’est pas suffisante pour infléchir l’extraordinaire indifférence, voire l’hostilité, de la plupart de leurs confrères. Si bien que Semmelweis est révoqué en 1849 et banni de Vienne. Il retourne à Budapest, laquelle est alors en pleine effervescence, les hongrois tentant d’arracher sans succès leur indépendance à la tutelle autrichienne. Il survit dans des conditions misérables. Sept ans plus tard, un médecin allemand se suicide après avoir compris qu’il avait provoqué la mort de ses patientes faute de ne pas avoir respecté les précautions définies par Semmelweis. Celui-ci apprenant cette funeste nouvelle, rédige alors un opuscule, l’étiologie de la fièvre puerpérale, dont il accompagne la publication d’une lettre ouverte à tous les professeurs d’obstétrique, qu’il qualifie sans ménagement de criminels : « pour moi, il n’est pas d’autre façon de les traiter qu’en assassins ». Cette dénonciation n’aboutit qu’au renforcement des attitudes hostiles et haineuses. Le célèbre obstétricien Dubois qu’il tente de convaincre à Paris, déclare sa méthode désuète.
La suite des évènements est tragique : Semmelweis sombre dans la folie, Louis Destouches fait état d’affiches placardées sur les murs de Budapest dénonçant les risques encourus lorsque l’on fait appel à un accoucheur … les amis qui lui restent le conduisent à la maison des aliénés de Vienne. La thèse de Louis Destouches s’achève sur la description apocalyptique d’une autopsie au cours de laquelle Semmelweis débraillé et hurlant s’empare d’un scalpel, dissèque fébrilement un cadavre, se blesse et s’infecte … Il meurt le 16 Août 1865 à 47 ans.
Cet épisode de l’histoire de l’asepsie est relaté ici sans style, simple enchaînement de faits et de dates, où nous avons souligné les temps forts du raisonnement et décrit brièvement les difficultés d’un médecin précurseur lorsqu’il prétend changer les habitudes de ses confrères. Comment Louis Destouches a-t-il travaillé à partir de cette trame, est le premier objet de cet exposé.
Louis Destouches
La vie de Semmelweis est indiscutablement un beau sujet de thèse, qui fut probablement défini lors d’une conversation complice avec son beau-père, le professeur Follet, directeur de l’école de médecine de Rennes et spécialiste des maladies infectieuses. Cette histoire mèle en effet un destin hors du commun, un exemple particulièrement poignant d’une réflexion médicale scandée par des évènements dramatiques qui précipitent le raisonnement, hâtent les conclusions, dans l’ambiance particulière de la crise de l’empire austro-hongrois, où les oppositions politiques viennent renforcer les rivalités individuelles, dans un théatre où l’on meurt en mettant au monde, où l’on sent l’odeur des cadavres et des mourants, et où les découvertes les plus criantes d’évidence se heurtent à l’indifférence et à l’hostilité d’une caste.
Disons-le tout net, la beauté du sujet est la seule concession que nous accorderons à Louis Destouches. Nous voudrions à présent apporter quelques précisions sur sa vocation, ses études et les premières années de son exercice médical.
Après une adolescence incertaine, l’interruption de ses études secondaires, des séjours à Nice, en Angleterre, en Basse Saxe, après l’apprentissage approximatif du commerce de la bonneterie et de la bijouterie, Louis Destouches âgé de 18 ans s’engage en Octobre 1912 dans le 12ème régiment de cuirassiers. Au tout début de la grande guerre, il est blessé à Ypres d’une balle dans le bras droit laquelle lui vaut de recevoir la médaille militaire. Il est réformé, séjourne à Londres en 1915, au Cameroun en 1916, où il est employé par une compagnie forestière, s’occupe de plantations de cacao. Puis il regagne la France en 1917, vivant de petits travaux, livreur, factotum, secrétaire. Enrôlé par la mission Rockfeller dans la lutte contre la tuberculose, il s’impose comme orateur itinérant, faisant des conférences dans les écoles, battant la campagne dans une roulotte d’Hygiène.
La guerre s’achevant, il passe ses deux bachots, puis rencontre à Rennes le docteur Athanase Follet dont il épouse la fille Edith en 1919. Il réussit les épreuves du PCB en 1920, ses antécédents militaires et son statut d’ancien combattant lui valant de boucler ses études médicales en moins de cinq ans. Il ne fut jamais Interne, et les notes qu’il obtint aux différentes étapes de son cursus ne témoignent pas d’une ardeur au travail excessive. Son penchant pour la recherche scientifique ne dépassera jamais le stade du dilettantisme et sa contribution se résume à une étude sur Convoluta Roscoffensis, puis sur Gallerai Mellonella, à une publication sur les hémorragies minimes des gencives en clientèle, enfin à la mise au point d’un médicament destiné à rétablir l’équilibre thyroïdo-ovarien, la Basedowine. En 1931, il écrit un texte promotionnel pour le lancement des Comprimés Nican, des laboratoires Cantin, et contribue à la diffusion d'un somnifère, le Somnothyril.
Le meilleur moyen d’éviter les difficultés diagnostiques, lorsque l’on ignore la pathologie, est de tout faire pour que les maladies que l’on ne saurait pas reconnaître ne surviennent pas. Destouches élabore un projet de médecine de dispensaire, intitulé prétentieusement « Doctrine d’Efficacité Médicale ». Au terme d’une affligeante série de pieuses déclarations d’intention, figure juste après le règlement du compte des spécialistes, l’élimination par tests des malades inutiles.
La médiocrité médicale de Louis Destouches, l’inanité de ses idées, en font tout naturellement un chantre du style. À ce propos, il circule une idée qui taraude plus méchamment qu’une migraine la cervelle de l’auteur de ces lignes : la ponctuation des œuvres ultérieures de Destouches serait le fait de madame A.C., sténodactylographiste de son état, qui recevant en vrac sa production y aurait semé points et virgules au gré de sa fantaisie. Au regret de mettre un terme à cet aspect oulipien du style célinien, la typographie de la première édition de la thèse en 1924 est sans appel : le plus myope des lecteurs reconnaîtra à dix kilomètres la facture destouchiennes, grâce à la générosité avec laquelle sont distribués comme des rafales de mitrailleuse les points de suspension … et chirurgicalement frappés les points d’exclamation !
Attaquons-nous au traitement du sujet de la thèse : on peut apprécier diversement le lyrisme de l’introduction, l’évocation de la prise de la Bastille, du régicide, de la boucherie révolutionnaire, le détours par Austerlitz, l’allusion incompréhensible à Corvisart, l’hommage en passant à Napoléon … À cette entrée en matière déroutante, dépourvue du moindre projet de démonstration, de thèse au sens propre, au terme de laquelle le lecteur aura tout juste compris de quel côté de la barricade se situe Louis Destouches, succède l’évocation misérabiliste de l’enfance de Semmelweis. Lorsque l’on aborde enfin l’entrée en médecine de ce dernier, c’est sous le feu des poncifs : « mais il y a loin du désir d’un père au destin de son fils ! » ; des tirades pompeuses : « la médecine, dans l’Univers, ce n’est qu’un sentiment, un regret, une pitié plus agissante que les autres » ; des formules provocatrices, par exemple à propos de la première autopsie à laquelle assiste Semmelweis : « lorsque la Médecine interroge un cadavre au couteau … »
Joseph Lister
Sous ce déluge de commentaires, pas grand-chose ne transparait de la réflexion historique qui s’imposait, sur le développement de la médecine, la coexistence austro-hongroise, les théories prémicrobiennes, l’opposition des conclusions et des propositions pratiques de Semmelweis et de Lister, l’inventeur de l’antisepsie et le découvreur de la maladie éponyme, qui font pourtant l’objet de polémiques posthumes au début du Xxème siècle. L’archaïsme émouvant de la pensée de la contagion chez Semmelweis, entre odeur pestilentielle et désodorisation salvatrice, n’est nulle part replacé dans son contexte. Louis Destouches ne décrypte pas, il opacifie l’histoire sous un torrent de considérations déplacées. Il ne relate pas, il frelate.
Mais il y a pire : les libertés que Destouches prend avec les faits font frémir : falsifiées, les données statistiques ! Le professeur Tiberius de Gyory, hongrois, grand admirateur de Semmelweis, réagit à la publication dans la revue « la presse médicale » de la contraction de la thèse sous le titre « les derniers jours de Semmelweis » ; qualifiant d’énorme exagération la statistique de 96% de mortalité avancée, que Pinart avait rectifiée, l’évaluant entre 16 et 31% ; falsifiés, les épisodes de la vie du médecin hongrois : les affiches n’ont jamais existé, sa mort même est travestie, dans une mise en scène grandguignolesque : le pauvre Semmelweis qui s’est effectivement blessé dans la discrétion d’un amphithéatre est mort tristement à l’hospice. Enfin, comble de la malhonnêteté intellectuelle, la lecture de ces soixante pages pourrait faire croire que Louis Destouches a redécouvert le médecin martyr, l’exhumant après soixante années d’oubli. Rien n’est plus faux : aucune mention de la réhabilitation du héros de l’asepsie, dont témoigne pourtant une impressionnante série d’articles et de biographies, depuis la lecture de Hegar à Tubingen en 1882 : le Lancet, le plus fameux journal médical du monde, titre « Monument to Semmelweis » en 1892 ; Rose à New-York, Young à Boston, un autre Young en Nouvelle-Zélande, Blumberg à Berlin, Hergot dans son traité d’obstétrique paru en 1902, accumulent les hommages et tracent des biographies élogieuses. En 1906, le français Pinard prononce le discours d’inauguration du monument dedié à Semmelweil à Budapest.
La vie malheureuse de Semmelweis telle qu’elle est retravaillée par Louis Destouches n’est pas une thèse au sens médical du terme. L’œuvre du hongrois a été largement commentée, les honneurs lui ont été rendus, l’Université hongroise s’intitule l’université Semmelweis à l’heure où la brochure est mise sous presse. Il ne s’agit pas même d’une relecture historique : les approximations, les à-peu-près, les omissions, le disputent aux falsifications et aux travestissements. Tout au plus, peut on parler d’une mise en scène hystérique de la mort du précurseur.
« La vie et l’œuvre de Semmelweis » est le lieu d’une rencontre, entre la thématique célinienne et l’univers médical dans lequel évoluait Semmelweis : dans le registre du corps, la mort, la maladie, la putréfaction, le pus, les odeurs, les vers. La guerre ajoute les blessures, le sang, les amputations, les boyaux, les charniers. Dans le registre social, la médiocrité du plus grand nombre, des bourgeois, des professeurs ; leur bétise, leur mesquinerie, leurs intrigues, leur mauvaise foi, leur résistance à la vérité. Dans le registre moral, l’absurdité de la destinée, la desespérance sur terre, le destin inexorablement tragique des idées nouvelles. Exposé sous cet éclairage, Semmelweis est un double de Louis Destouches : l’un est précurseur, l’autre prophète ; le premier se heurta sa vie durant à l’incompréhension, le second à ses détracteurs ; tous deux condamnés par le même fatum.
Mariage d'Edith Follet et Louis-Ferdinand Céline
Cette identification comporte cependant quelques hic : lorsqu’il écrit sa thèse, Louis Destouches n’est ni rejeté ni même incompris : il vit très confortablement - certes après une enfance assez décousue - avec son épouse, chez son beau-père professeur de Médecine ; il rencontre et séduit des médecins d’importance qui s’entichent de son bel esprit et lui assurent une protection. Certes encore, il a connu l’univers des casernes, et un peu de la guerre et de ses horreurs : mais que sont ces expériences, comparées à celles de la plupart de ses contemporains ? Il y aurait fort à dire sur les bénéfices secondaires que le cuirassier Destouches a su tirer de son passage sur le trajet d’une balle amortie par un ricochet, et de sa prodigieuse mythomanie. Ce n’est pas non plus un auteur malmené, à ce moment de son existence : la rédaction du Voyage, réalisée dans la douceur du cocon familial, sera suivie d’un accueil dityrambique de l’éditeur Denoël, puis d’une réaction favorable des comités de lecture de Gallimard, et enfin d’une publication dont 50.000 exemplaires seront rapidement vendus. Comme écrivain maudit, on a fait pire.
Il nous a semblé que Destouches, tout identifié à Semmelweis qu’il puisse tenter de se présenter, allait devoir se donner bien du mal pour prétendre recevoir sa part du destin tragique de son modèle. Piètre praticien, il n’a rien inventé, et dispensera une médecine sans panache ni intérêt, qui ne compromettra pas la poursuite de son œuvre littéraire ; rejeté, il ne l’était pas encore lors de la rédaction de sa thèse, bien au contraire. L’analogie réside ailleurs : d'un côté, le médecin hongrois a démonté de manière éclatante un mode de transmission d’une maladie contagieuse ; effleurant l’identification des causes de l’infection : les germes, découverts vingt ans plus tard par Louis Pasteur ; et parvenant au seuil de la définition de l’antisepsie, que parachèvera Lister. De l'autre, Louis Destouches, transposant les observations de Semmelweis du domaine du vivant, qu’il connaissait si mal, dans le registre social, bien au-delà des quelques textes qu’il produira sur l’hygiène, se fera un devoir de dénoncer au monde entier, dans son œuvre littéraire, le germe qui pourrit la Société. Ce microbe, ce miasme, ce parasite, est bien sûr, le lecteur l’a deviné, le Virus Juif. Louis Destouches, médecin hygiéniste, devient, là, Céline, écrivain purificateur.
Louis-Ferdinand Céline, Louis Lambert, conférence à l'Institut des Questions Juives, mai 1941
Docteur Benoît Kullmann