Chose promise, chose due : Mick the Muschroom tiendra désormais salon au bar de l'établissement qui sert de lieu de réunion à l'équipe de Neuroland-art : à la Vache folle et au Mouton qui tremble.
Qui est Mick ? Une créature fongique issue de l'imagination d'un caricaturiste britannique,George Cruikshank (Londres, 27 septembre 1792 – 1er février 1878). Lui même était le fils de l'illustrateur Isaac Cruikshank (c.1756-1811).
Le père de Mick the Mushroom, George Cruikshank
Fils de l'illustrateur Isaac Cruikshank, George poursuivit la tradition familiale, démontrant très tôt des dispositions certaines en particulier dans le domaine de la gravure. Cependant il apprit sur le tas, et l'absence de formation académique se ressentit par la suite. Ses contemporains dans le registre de la caricature furent les prestigieux James Gillray, Thomas Rowlandson, Alken, Heath, Dighton... Lorsque le premier disparut en 1815, George Cruikshank l'avait déjà supplanté comme satiriste. À la fois habile et prolifique, il campa les Tories, les Whigs et les Radicaux pendant une génération, réservant sa férocité aux ennemis de l'Empire britannique, déchiffrant les mondes de la cour, du sénat, de l'Église, les pauvres et les riches, la folie des grands. Il contribua aux magazines the Satirist, Town Talk, The Scourge (1811-16) outre nombre de publications éphémères. Il illustra The Political House that Jack Built (1819), The Humorist (1819-21), Life in Paris (1822), Life in London avec son frère, deux séries des histoires populaires allemandes de la collection des Grimm (1824-26), les quatorze premiers volumes (1837-43) des mélanges de Bentley en particulier les illustrations d'Oliver Twist, Jack Sheppard, Guy Fawkes et The Ingoldsby Legends. Pour William Harrison Ainsworth, Cruikshank illustra Rookwood (1836) et The Tower of London (1840). Pour Arthur O'Leary de Charles James Lever il réalisa dix gravures, et une vingtaine d'autres pour the History of the Irish Rebellion en 1798 (1845). Il est l'auteur d'Omnibus (1841), d'un Table Book (1845), d'un Comic Almanack (1835-53), et de The Life of Sir John Falstaff. Il publia en outre des pamphlet dessinés et des tracts : The Bottle, The Drunkard's Children, The Worship of Bacchus.
La double anticipation que l'on décèle dans le titre même et dans le dessin nous a encouragé à cultiver ce personnage : Mick le Muschroom, ou Mick le champignon atomique. Sa tête semble croquée d'après l'explosion d'une bombe A et son nom même résonne comme l'adjectif construit à partir de l'atome. La notion de champignon hallucinogène, en revanche, n'est pas familière en 1830, même si Thomas de Quincey a écrit en 1816 les "Confessions d'un Anglais mangeur d'opium": le pavot n'est pas un champignon ! Les paradis artificiels de Baudelaire et la confiture verte de Théophile Gautier, ne doivent rien au groupe de Eumycètes.