©Photo Benoit Kullmann
La suite de notre périple à Seattle, sous forme de courts chapitres décousus dont certains risquent de heurter les âmes sensibles qui se rendront directement à la fin de l'article consacré aux nouveautés du Seattle Art Museum ( SAM pour les intitiés).
Massacre au Crab Pot
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Déversé en vrac sur la table, entre les billots qui évoquent la fin tragique de quelques monarques, un ensemble hétéroclite de végétaux et de soi-disant fruits de mer dont certains n'étaient pas forcément d'accord pour se retrouver là. Depuis quand les crevettes, les crabes, les moules et les rondelles de saucisses sont-ils des fruits, je vous le demande.
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Sabrina S. arbore un air dégouté ; on ne lui a pas encore expliqué que le crabe était déjà mort.
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Un sympathique couple de touristes crabophobes ; Monsieur, qui est probablement neurologue, a cru que son verre de rosé échapperait à l'angle d'ouverture implacable de notre objectif en le dissimulant derrière un rouleau de papier d'une taille monstrueuse. C'était sans compter les lois de la géométrie et de la perception, ceci posé sans vouloir offenser mon inspecteur des impôts.
Vertige à Space Needle
Drive my car
Gum Wall
Une voiture mystérieuse
De l'autre côté de la rue, une voiture étrange à la couleur bizarre
Je me sens observée confie in petto MFT à la transalpine Sabrina S. tandis que Jean-Bertin, réincarnation de Jimi Hendrix, fait semblant de ne pas entendre leur conversation.
Comme par hasard, passe une motocyclette archaïque à la couleur complémentaire de la voiture étrange
Le bus qui vient nous sauver d'une mort certaine, car nous étions bel et bien perdus, a lui même une forme curieuse : on dirait un bateau !
On aurait pu attendre longtemps le bus : il était sorti de ses gonds.
Nous soupçonnons Sabrina S d'en savoir plus long qu'elle ne veux bien le dire : la clé de l'énigme est là ! dit elle en brandissant le médiator de Jimi Hendrix.
Définition du doggy bag
Bonsoir monsieur ! Savez vous ce que vous tenez au bout de votre doigt ?
- au bout de mon doigt ? Ah mais oui je tiens un sac. Quelle surprise !
- et savez vous comment s'appelle ce sac ?
- pas la moindre idée. Il n'est pas dans mes habitudes d'appeler mes sacs par un petit nom spécial.
- eh bien au risque de vous surprendre, c'est un doggy bag.
- ah oui vraiment ? Aurais-je donc mangé mon chien ?
Un chagrin sincère
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Le challenge est simple : trouver la tombe de Bruce Lee parmi le million de tombes asiatiques du cimetière de Volonteer's Park, un jeu d'enfant, facile comme trouver une anguille dans une meute de chiens. MFT avec un T comme Tartine est ravie de participer à cette sorte de chasse au trésor.
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Et puis le miracle : d'autres touristes cherchant la même tombe, l'avaient identifiée grâce à la boussole des temps modernes que l'on appelle jépéesse ! alors que depuis trois heures nous avions sillonné le cimetière en dressant l'inventaire de la tombe des Lee, qui sont aussi fréquents chez nos amis extrêmement orientaux que Martin ou Dupont chez nous autres hexagonaux, la chance démontrait sa supériorité sur la méthode. Du coup c'est Descartes qui se retournait dans sa tombe.
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E.C. dite la boussole intérieure s'assure de l'authenticité des pierres tombales grâce à un appareil capable de déceler les leurres tridimensionnels qui pullulent depuis Matrix :
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On se demande si l'écureuil n'est pas chargé de l'entretien de la tombe du champion de Kung Fu
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"En fait c'est une couverture pour cacher mon trafic de glands", nous a-t-il confessé et nous demandant de flouter son visage.
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Incroyable ! le fils de Bruce Lee est mort lui aussi ! Quelle chance, deux tombes alors qu'on en cherchait qu'une ! Le chagrin de MFT fait plaisir à voir.
Mélanges
Il existe une seconde alternative au musée juste en face de ce dernier :
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Rien, aucune force en particulier morale ne peut s'opposer à la volonté de nos ambassadrices qui veulent savoir de quoi il retourne.
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Le drame des steaks rare
est raconté par le menu dans la chronique gastronomique de Jean Piffre
Nous sommes revenus au musée des Beaux-Arts de Seattle
pour saluer une nouvelle acquisition : Saint Sebastian tended by Saint
Irène (sujet largement traité par Klou de Montsercueil dans sa rubrique néonatalogique ), c. 1638-1639 attribué à Georges de la Tour et à son atelier.
et cette fois-ci nous avons remarqué la main droite du musicien de Molenaer, qui ferait évoquer à un clinicien approximatif un syndrôme de Klippel Trenaunay
Jan Miense Molenaer 1609/10-1668
The Duet c. 1629 Huile sur toile 66.4 x 52.1 cm